Un couple soupçonné de préparer un attentat suicide arrêté à Montpellier

Caroline, une Française de 23 ans, convertie à l’islam et mère d’un enfant de deux ans, et son mari, un franco-tchadien de 35 ans, ont été arrêtés à Montpellier lundi, puis transférés mardi à Paris où leur garde à vue dans le cadre d’une enquête antiterroriste se prolonge depuis.
Faux ventre de femme enceinte modifié artisanalement
Ils sont interrogés sur plusieurs éléments retrouvés lors d’une perquisition à leur domicile la semaine dernière. Les enquêteurs de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) ont découvert au domicile du couple un faux ventre de femme enceinte, acheté sur internet, rapporte Midi Libre, qui a révélé l’information. Plus inquiétant encore, « cet abdomen factice » a été « évidé et recouvert de papier aluminium », détaille le quotidien régional.
Éléments de propagande de Daech au domicile du couple
La jeune femme a assuré aux enquêteurs que ce déguisement devait lui permettre de commettre des vols à l’étalage, sans être inquiétée. Le papier aluminium permet en effet de tromper certains dispositifs antivols utilisés dans les magasins.
Mais cette version n’a pas convaincu policiers et magistrats. D’abord parce que cette jeune mère de famille a reçu, il y a quelques mois, un « héritage très important« , rapporte Midi Libre. Ensuite, parce que les enquêteurs ont découvert au domicile conjugal que l’ordinateur de la jeune femme radicalisée recelait de documents inquiétants : propagande de Daech, recherches sur les femmes kamikazes ou sur la fabrication d’engins explosifs.
Depuis plusieurs mois, la jeune femme confiait également son souhait « de gagner la Syrie pour y mourir en martyr, et avait convaincu son mari de l’y accompagner », rapporte Midi Libre.
Première garde à vue le 15 décembre
Le couple avait déjà été placé en garde à vue une première fois la semaine dernière pour apologie du terrorisme dans une enquête menée localement. Deux jours plus tard, le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête de son côté.
« C’est la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence qu’une enquête menée en Languedoc-Roussillon est ainsi transmise à C1, nom de code des magistrats antiterroristes parisiens« , note le quotidien régional Midi Libre.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé le 22 décembre qu’un nouveau projet d’attentat, visant les forces de l’ordre à Orléans, avait été déjoué par la DGSI.
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