Gendarmerie : une mission de sécurité en milieu rural
Sécurité – Tarn-et-Garonne – Les rencontres de la sécurité se déroulent du 8 au 11 octobre
Les gendarmes sont au contact de la population./Photo DDM, Manu Massip.
La brigade territoriale est un élément clé dans l’organisation de la gendarmerie. Organisées de manière autonomes ou en communautés de brigades, leur nombre s’élève à plus de 3400, réparties sur l’ensemble du territoire national. Elles font le lien entre la population et les élus en milieu rural. Le contact est facilité par le fait que les gendarmes logent sur place. «Cela nous permet d’avoir une capacité d’intervention rapide, nous sommes toujours sur place, 24 heures sur 24», explique le lieutenant Frédéric Thobois de la communauté de brigade de Montech/Verdun. En Tarn-et-Garonne, 21 brigades formant 9 communautés de brigade assurent le maillage territorial indispensable à la proximité d’action. Celle de Montech/verdun couvre 19 communes et 30 000 habitants avec 25 gendarmes. L’organisation centralisée de la gendarmerie permet une rapide montée en puissance, notamment à travers les renforts qui peuvent être déployés.
Des missions variées
«Un gendarme doit être polyvalent car nous recevons tous les petits malheurs de la population», note le lieutenant Thobois. Du cambriolage aux problèmes familiaux en passant par les accidents, les gendarmes doivent gérer des situations diverses allant du social au judiciaire. «Parfois ce n’est pas de notre ressort mais nous essayons tout de même de trouver une solution et de conseiller au mieux les personnes. Il faut prendre le temps», ajoute le lieutenant. Autre facette du métier : la prévention. Pour cela, les gendarmes tentent d’impliquer les élus et la population. Cela passe par des dispositifs comme la «participation citoyenne» qui permet de lutter contre les cambriolages ou de la distribution de flyers expliquant comment prévenir certains types de vols. Des patrouilles quadrillent aussi la zone car la simple présence quotidienne permet aussi de dissuader certains malfaiteurs. Au sein d’une brigade, la journée type n’existe pas, ce sont les événements qui donnent le rythme. «On sait quand on commence mais jamais quand on termine !», souligne le maréchal des logis-chef Christophe Bonczyk. Gendarme, une vie professionnelle au service de la population.
Zoom
Contrôles : 15 minutes maximum
Les gendarmes doivent sans cesse adapter leur manière de fonctionner. Notamment pour les contrôles routiers. «Aujourd’hui, entre les téléphones, les systèmes d’avertissement et les classiques appels de phares, nous sommes repérés en moins de 15 minutes», constate le maréchal des logis-chef Christophe Bonczyk. Inutile donc de rester plus longtemps, mieux vaut multiplier les points de contrôle pour une meilleure efficacité.
Le fil d’une matinée dans un fourgon des gendarmes de Montech… 10 heures
Départ de la patrouille composée de trois gendarmes. (Normalement la patrouille part à 8 heures N.D.L.R)
10 h 15
Arrivée dans une casse pour une réquisition de véhicule. Une voiture volée a été retrouvée sur les lieux d’un autre vol et le propriétaire n’est pas venu la récupérer. Elle sera donc détruite.
10 h 35
Une personne a appelé un peu plus tôt pour signaler une tentative de cambriolage. La patrouille passe à son domicile mais elle est absente. Un voisin confirme que lui aussi a repéré des mouvements suspects ces derniers jours.
10 h 52
Les gendarmes font une «remise pièce». Suite à une garde à vue, un individu a oublié de récupérer sa convocation judiciaire. Les gendarmes préfèrent se déplacer pour poster le document dans la boîte aux lettres de la personne concernée plutôt que de l’envoyer.
11 h 06
Passage au bureau de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage afin de demander des renseignements sur des variétés de perruches trouvées chez une dame. Résultat : aucune n’est soumise à une réglementation, pas d’amende finalement.
11 h 25
Mise en place d’un contrôle routier, il s’agit surtout de vérifier les papiers de certains véhicules et éventuellement de verbaliser des infractions. La simple présence des gendarmes permet également de faire ralentir les automobilistes.
11 h 58
Le téléphone d’intervention sonne, une habitante d’une résidence se plaint de nuisances sonores, elle soupçonne une dispute chez ses voisins. Le fourgon accélère, il faut faire vite.
12 h 06.
Arrivée dans la résidence, des cris se font entendre depuis l’extérieur de l’habitation. Les gendarmes vont à la rencontre des habitants, il ne s’agit finalement pas d’une dispute mais de tapage diurne : une dame hurle des prières en espagnol. Elle n’aura qu’un simple avertissement pour cette fois. Le calme est revenu.
12 h 24
Retour à la brigade.
Source : La Dépêche
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