Yvelines : elle se présente à la gendarmerie avec une grenade dégoupillée

Bonnières-sur-Seine (Yvelines), ce mercredi après-midi. Une promeneuse a découvert cet engin explosif dans les bois… et l’a ramené à la gendarmerie, suscitant une certaine inquiétude chez les forces de l’ordre.

LP/MG.

Branle-bas de combat, ce mercredi après-midi, à Bonnières-sur-Seine (Yvelines). Le quotidien de cette commune proche de Mantes-la-Jolie a été sacrément perturbé par une découverte inattendue. Vers 13h30, une dame se présente à la gendarmerie locale. Elle vient de découvrir une vieille grenade dans la forêt proche. Problème : la grenade est avec elle. La promeneuse, au lieu de la laisser sur place, l’a récupérée pour l’apporter aux gendarmes ! Les militaires lui ordonnent de déposer immédiatement l’engin explosif au sol et de s’éloigner au plus vite. Le danger est d’autant plus grand qu’elle est dégoupillée et peut exploser à tout moment…

La gendarmerie évacuée, la circulation interrompue

La gendarmerie est aussitôt évacuée et la circulation est interrompue à l’entrée de la ville. Ce déploiement de forces ne passe pas inaperçu. « Il y a eu un peu de panique chez certains habitants qui ont cru à une alerte terroriste », confie Jean-Marc Pommier, le maire (DVG) de Bonnières-sur-Seine. Les gendarmes ont pour consigne de s’éloigner eux aussi et d’attendre l’arrivée des services du déminage, basés à Marly-le-Roi. Mais, en raison du contexte terroriste, ces spécialistes sont débordés et il faudra patienter jusqu’après 16 heures pour qu’ils viennent retirer l’engin qu’ils vont rapidement identifier.

Bonnières-sur-Seine, ce mercredi. Le quartier de la gendarmerie a été bouclé, en attendant l’intervention des services de déminage. LP/MG.

Une grenade américaine

Il s’agit d’une grenade à fragmentation américaine de type « MK2 » datant de la Seconde Guerre mondiale. « Elle peut faire des dégâts jusqu’à une centaine de mètres. C’est une arme faite pour mutiler », confie un militaire. Les démineurs la transporteront avec moult précautions dans la zone de Freneuse où elle sera enterrée avant d’exploser dans un joli vacarme. « Cela se termine bien, mais cela aurait pu se finir en drame, précise un officier. Il ne faut jamais transporter une grenade sur soi. Le mieux est de baliser l’endroit où elle a été trouvée et d’appeler les forces de l’ordre. »

La présence de ce type de grenades dans le secteur n’est pas exceptionnelle. Le Mantois a été le théâtre d’affrontements violents entre soldats allemands et américains à la Libération. « Les soldats US campaient dans la forêt de Rosny (qui se termine à Bonnières) et s’enterraient pour pouvoir surveiller les alentours, explique Bruno Renoult, historien local et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Quand ils se cachaient, ils déposaient leurs engins devant leur trou. Peut-être un soldat en a oublié une. » Quant à savoir pourquoi elle ne possédait plus sa goupille, ce spécialiste a peut-être la réponse : « Les cuillers (l’autre nom de la goupille) étaient fabriquées en taule et se détérioraient rapidement. »

Source : leparisien.fr

 

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