Weppes : les maires de cinq communes adhèrent à la Participation citoyenne

Vendredi matin, les maires de cinq communes des Weppes ont validé leur adhésion au dispositif de Participation citoyenne en présence des représentants de la brigade de gendarmerie de La Bassée ainsi que du commandant Caroline Auzeville, de la compagnie de gendarmerie de Lille, et de son adjoint.

Les maires prêts à signer (de g. à d.) : P. Canesse, M. Corbillon, D.Herbaut, A. Leclercq et M.-F. Auger.

Les maires prêts à signer (de g. à d.) : P. Canesse, M. Corbillon, D.Herbaut, A. Leclercq et M.-F. Auger.

Cinq maires s’étaient réunis à la table d’honneur de la salle des mariages, vendredi matin, sous le regard attentif du commandant Caroline Auzeville et de son adjoint le capitaine Philippe Harck (de la compagnie de gendarmerie de Lille), de l’adjudant-chef Nicolas Ducarne et du maréchal des logis-chef Dorothée Vandewiele (de la brigade de gendarmerie de La Bassée) afin de valider officiellement l’adhésion de leurs communes au dispositif Participation citoyenne. Les cinq communes concernées – Aubers, Fournes-en-Weppes, Herlies, Sainghin-en-Weppes et Salomé – sont situées sur le territoire de compétence de la gendarmerie de La Bassée. Pour l’instant, 85 personnes se sont inscrites comme référents dans ce dispositif de Participation citoyenne pour l’ensemble des cinq villages. Et les édiles ont déjà, pour certains, pu tester les effets de ce nouveau dispositif. Le commandant Caroline Auzeville a rappelé les principes essentiels de la Participation citoyenne à travers laquelle les référents ont pour mission d’alerter les forces de l’ordre de tout fait suspect, cambriolage, vol à la roulotte, etc.

« L’enjeu, pour nous, a expliqué le commandant lillois, c’est que cette participation citoyenne ne soit pas que de l’affichage. » L’entretien de bons rapports et de liens étroits entre les référents, la mairie et la gendarmerie est important. Les gendarmes s’engagent à expliquer quels sont leurs besoins en renseignements pour mieux cadrer la mission des référents mais aussi pour que ces informations permettent aux forces de l’ordre d’identifier les équipes. À côté de cela, la participation citoyenne a pour effet positif de favoriser le lien social entre les habitants et les rapports avec la gendarmerie qui, de ce fait, n’a pas qu’un rôle de répression.

Responsabilisation

des citoyens

De plus en plus, les gens – même quand ils ne sont pas référents – se sentent responsables et ont le réflexe de noter l’immatriculation d’un véhicule suspect.

Pour finir, le commandant Caroline Auzeville a conseillé de poser la signalétique « Participation citoyenne » aux entrées des communes et sur les principaux axes.

Quelques conseils ont aussi été donnés en matière de vidéoprotection : « Le coût de la vidéosurveillance pose un souci de coût, surtout pour les petites communes. Mais, il vaut mieux moins de caméras bien positionnées et plus performantes ».

Trop souvent, à la lecture des bandes vidéo, on voit les voitures mais on ne discerne pas la plaque d’immatriculation. Pour les cambrioleurs, c’est pareil. Les images ne sont pas toujours assez précises.

Des élus enthousiastes

Nous avons demandé aux maires pourquoi ils ont choisi d’adhérer au dispositif et sur quel point ils axaient la vigilance en matière de sécurité.

Alain Leclercq (Aubers) : « On n’est pas un village des plus touchés. On avait remarqué des cambriolages occasionnels dans certains secteurs. La population nous a sollicités. Du coup, on a organisé une réunion publique pour savoir si les gens voulaient faire partie du dispositif Participation citoyenne. Il a été mis en place en juin l’an dernier. On n’a pas encore de signalétique, mais on a aujourd’hui 25 référents ce qui est déjà pas mal pour 1 610 habitants. Ce que je regrette, c’est que leur nombre soit disproportionné selon les endroits du village (NDLR : Aubers, c’est quand même 50 km de routes). Un premier bilan sera dressé prochainement avec les référents et les gendarmes. Probablement à la mi-juin. »

Daniel Herbaut (Fournes-en-Weppes) : « Ce qui est important, c’est de rassurer la population, de lui montrer qu’il y a des référents et de dire à toutes les personnes qu’elles peuvent participer en prévenant la mairie quand quelque chose leur semble anormal, en étant attentives aux personnes âgées afin de leur dire de faire attention aux faux démarcheurs. Je suis moi-même référent, ce qui me permet d’avoir toutes les infos données par les gendarmes, quand quelque chose se passe. Et de pouvoir également sensibiliser la population à la vigilance. Et puis, ce dispositif permet de tisser des liens entre les habitants »

Marie-Françoise Auger (Herlies) : « On n’avait pas eu de cambriolages depuis longtemps. Une maison, il y a un mois et demi. On a un peu d’actes de vandalisme, mais il faut être présent. Il faut suivre. Avec la Participation citoyenne – nous avons 25 référents – les gens ont pris conscience que c’est en étant vigilant que l’on peut éviter des choses. Cela amène un climat plus paisible. Au départ, on craignait une sorte de flicage. Ce n’est pas le cas. »

Sainghin-en-Weppes (Matthieu Corbillon) : l’élu sainghinois approuve le dispositif qui a permis d’agir sur de petits faits comme « la présence de véhicules suspects, retrouver les membres d’un groupe qui avaient tagué un mur dans le village ».

Claude Lesschave, conseiller municipal (Salomé) : chargé de mission à la vie démocratique, à l’information et à la communication, Claude Lesschave s’est fait le porte-parole du maire Pierre Canesse qui avait dû partir très vite après la signature du protocole.

« À Salomé, les gens sont très attentifs à tout ce qui a trait au porte-à-porte et également quand il y a la présence de voitures suspectes ou d’automobilistes qui passent et repassent à petite vitesse. On a moins de délinquance qu’à une époque. Les gens veulent surtout conserver la tranquillité de leur quartier. »

Source : La Voix du Nord

 

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