Vosges : trois mois de prison pour avoir refusé de s’arrêter à un contrôle de gendarmerie

Un verre d’alcool fort de trop. – Rabie Elasbati est actuellement détenu. Lorsqu’il ne l’est pas, il habite à Remiremont. Ce jeune homme de 31 ans est incarcéré depuis qu’il a été interpellé un matin de janvier dernier au volant de sa Peugeot 206 à Arches, en direction de Remiremont. Il a tout d’abord refusé de s’arrêter à un contrôle de gendarmerie. Pris en chasse par la maréchaussée, le conducteur de la Peugeot a éteint les feux de sa voiture et a continué de rouler malgré les signaux sonores et lumineux du véhicule des forces de l’ordre. « Sur le coup, je n’avais pas vu que c’était les gendarmes et ensuite j’ai eu peur », avoue le prévenu à la présidente Aurélie Valente. Il est vrai que le Romarimontain affichait un taux d’alcoolémie de 1,26 g/litre de sang. « Le taux n’était pas démentiel, il s’agit d’un verre d’alcool fort de trop », reconnaît Me  Vallas, avocat de la défense. « Pourquoi rouler tous feux éteints dans ce cas ? », interroge encore la présidente. « Je me suis trompé de bouton », répond le trentenaire, au casier judiciaire riche de quinze condamnations. Seize depuis jeudi puisque le tribunal a prononcé une peine de trois mois d’emprisonnement ferme à l’encontre de Rabie Elasbati avec annulation du permis de conduire (le Parquet, représenté par Zahra Anseur, avait requis quatre mois d’emprisonnement et l’annulation du permis de conduire).

La présidente en colère. – Entre deux affaires, la présidente du tribunal, Monique Thomas, a pris une minute pour pousser une petite colère. En faisant lecture d’une citation, elle a découvert que le domicile du prévenu avait été rédigé « rue Pierre-Cury » en lieu et place de « Pierre-Curie ». « Il y en a assez de ces fautes d’orthographe. De ces “et” mis pour un “est” et j’en passe. Jusqu’au jour où un avocat demandera le renvoi sous prétexte que le dossier de son client est illisible. Et il n’aura pas tort. » Remarque pertinente qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Me  Giuranna, qui était le seul conseil dans la salle d’audience, a précisé : « Je prends note Madame la présidente… »

Source : Vosges matin

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