Vosges : deux policiers passés à tabac au Nouvel An, la remise en liberté des agresseurs indigne
Deux policiers ont été passés à tabac lors d’une intervention le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre à Saint-Dié-des-Vosges. Les fonctionnaires sont grièvement blessés.
Deux policiers de Saint-Dié-des-Vosges ont été passés à tabac le 31 décembre 2017 alors qu’ils intervenaient avec leurs collègues chez un particulier qui organisait une fête fortement alcoolisée, à l’occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre.
L’un des participants qui réunissait huit amis a fait un malaise éthylique. Ce qui a provoqué la panique au sein du groupe qui a rapidement appelé les secours.
La soirée du réveillon dérape
En arrivant sur place, les sapeurs-pompiers ont dû compter sur le renfort de la police nationale. L’un des pompiers a d’abord été frappé par le jeune homme fortement alcoolisé puis ce sont deux policiers qui ont été passés à tabac.
Une « pluie de coups », dénonce le syndicat Unité SGP POLICE-FO dans un communiqué publié ce jeudi 4 janvier 2018. Selon le syndicat, tous les fêtards ont participé à l’agression des policiers.
« Il aura fallu intervenir avec le taser et les moyens de défense pour calmer la situation et interpeller les auteurs afin de porter assistance à la personne en difficulté », assure le syndicat.
Une ITT de 15 jours, un « bilan important »
L’un des deux policiers a écopé d’une Interruption Totale de Travail (ITT) de 15 jours. « Un bilan, important, c’est plus que pour les policiers agressés en région parisienne ce week-end », selon une source policière.
Deux agresseurs présumés, âgés de 19 et 23 ans, ont été interpellés et présentés au parquet d’Épinal mercredi 3 janvier. Le vice-procureur de la République a placé les deux jeunes hommes sous contrôle judiciaire en les remettant en liberté.
Source : Actu.fr
Ils seront jugés par le Tribunal correctionnel le 18 janvier prochain.
Un syndicat de police dénonce la décision du parquet
Le parquet d’Épinal « a décidé de convoquer à une date ultérieure » les deux auteurs présumés « qui devaient être jugés en comparution immédiate », dénonce dans son communiqué le syndicat Unité SGP POLICE-FO.
Après Champigny-sur-Marne, Aulnay-sous-Bois et Douai ces derniers jours, cette décision montre le manque de connaissance du travail de policier par les magistrats.
Une agression sauvage qui rappelle les événements de Champigny-sur-Marne où deux policiers ont été pris à partie par un groupe de jeunes en marge d’une soirée du réveillon de la Saint-Sylvestre. Une affaire qui a provoqué un vif émoi dans la classe politique et l’opinion publique en raison de vidéos amateurs particulièrement violentes publiées sur les réseaux sociaux.
Le parquet d’Épinal n’a pas souhaité réagir à l’indignation des policiers qui considèrent sa décision comme une « provocation » à leur égard.
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