Villeneuve-d’Ascq : Les métiers de la gendarmerie – Mécanicien, toutes les missions sans concession

Nous poursuivons notre découverte des métiers de la gendarmerie. Le bleu est la couleur dominante au centre de soutien automobile renforcé de la région de gendarmerie basé à Villeneuve-d’Ascq. Motos, poids lourds, véhicules légers sont ici réparés, révisés, bichonnés par les 15 mécanos très fiers de leur métier.

«  Ici, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Moi j’arrive le matin en bleu comme ça, je suis d’attaque  », confie l’adjudant-chef Bertoux. À voir le nombre de véhicules sérigraphiés ou non qui attendent une réparation, on mesure la pertinence du propos. L’endroit ressemble en tout point à une importante concession automobile, à cette différence près que l’on ne répare ici que les véhicules utilisés par la gendarmerie. Deux autres centres de soutien automobile existent dans la région, à Valenciennes et Arras.

Passage au marbre, peinture, changement de moteur, révision, tout est réalisable et rien n’est externalisé. L’atelier de carrosserie est certainement le plus sollicité. Ici on remet sur pied des véhicules caillassés et même des bus incendiés. Un troisième carrossier serait d’ailleurs le bienvenu, laisse entendre le militaire.

«  C’est rentable et opérationnel  », insiste avec fierté l’adjudant-chef Bertoux. Auparavant électromécanicien dans les transmissions, il a rejoint la gendarmerie en 1998 et le corps de soutien logistique. Après un passage à Rosny-sous-Bois au service central des matériels, il a été affecté en septembre 2001 à l’état major régional. On le sent ici à son aise dans un atelier où chaque outil est à sa place. « Il faut que ce soit ordonné et le travail bien coordonné. Quand on arrive le matin, on sait déjà le travail que l’on doit donner aux hommes. »

Au bout de 200 000 km ou huit ans d’utilisation, les véhicules de la gendarmerie sont confiés aux Domaines qui les met en vente exclusivement auprès de professionnels ou qui procède à leur destruction. Sinon, tous les déchets, fluides, métaux, matières plastiques sont recyclés.

Tout cela, l’adjudant-chef Bertoux l’évoque avec une certaine fierté qui se lit dans son regard. «  C’est une bonne dynamique, à la fois intellectuelle, physique, technique. Il y a toujours quelque chose à apprendre. On ne voit pas passer les heures. »

Source : Nord Eclair