Un gendarme et un policier soupçonnés d’avoir protégé un coupable de meurtre

illustration. L'IPGN (police) et l'IGGN (gendarmerie) ont été chargées d'enquêter sur des dysfonctionnements des agissements d'un fonctionnaire de police et d'un fonctionnaire de la gendarmerie.

illustration. L’IPGN (police) et l’IGGN (gendarmerie) ont été chargées d’enquêter sur des dysfonctionnements des agissements d’un fonctionnaire de police et d’un fonctionnaire de la gendarmerie. | AFP

La police des polices a ouvert une enquête sur l’attitude complaisante de deux fonctionnaires envers un homme qui a abattu sa femme d’un coup de fusil. Le ministère de la Justice a déjà indemnisé la famille de la victime et avait reconnu un dysfonctionnement des services de justice et de gendarmerie dans le drame.

Le ministère de l’Intérieur a demandé à la police des polices d’enquêter sur les possibles protections fournies par un gendarme et un policier à une de leur relation, coupable du meurtre de son ancienne compagne en 2013, selon l’avocat de la famille de la victime.Aurelia Varlet, 32 ans, a été abattue d’un coup de fusil le 15 août 2013 par son ancien compagnon Didier Grosjean, 53 ans, trois semaines après leur séparation. L’assassin s’est ensuite donné la mort.

L’IPGN (police) et l’IGGN (gendarmerie) ont été chargées d’enquêter sur des « dysfonctionnements relatifs aux agissements d’un fonctionnaire de police et d’un fonctionnaire de la gendarmerie qui ont été particulièrement complaisants avec Didier Grosjean », a expliqué à l’AFP Me Randall Schwerdorffer

De nombreuses plaintes déposées

Didier Grosjean avait fait l’objet de plusieurs plaintes déposées par une autre ancienne compagne pour « violences, menaces et enlèvement », mais toutes avaient été classées sans suites.Un officier de police en poste à Pontarlier et un ancien responsable de brigade de gendarmerie de Frasne dans le Doubs sont mis en cause, d’après les informations Le Parisien et confirmées par Me Schwerdorffer. Selon l’avocat, ils auraient fait preuve de « connivence et de complaisance » avec Didier Grosjean.Les deux officiers partageaient avec ce dernier la même passion pour la chasse et le ski nautique.

« Nous attendons désormais une réponse des autorités administratives sous la forme d’une mise en cause de la responsabilité professionnelle de ces deux officiers nommés dans l’enquête », a indiqué Me Schwerdorffer.

Le ministère de la Justice avait accepté, en 2015, d’indemniser la famille d’Aurélia Varlet et reconnu un dysfonctionnement des services de justice et de gendarmerie dans le drame.

À l’époque, Me Schwerdorffer reprochait déjà « aux gendarmes de ne pas avoir obéi au procureur de la République de Besançon, qui avait demandé une audition de M. Grosjean et une perquisition, qui auraient permis de retrouver le fusil qui a servi à tuer Aurélia Varlet ».

Source : Ouest France

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