Un chef quitte la gendarmerie

Le lieutenant Nicolas Fenech quitte le commandement de la communauté de brigades Hirson-Aubenton. Bilan et perspectives…


Le lieutenant Nicolas Fenech aura passé quatre ans à Hirson.

Le lieutenant Nicolas Fenech aura passé quatre ans à Hirson.

C’est une page qui se tourne pour la gendarmerie à Hirson. Le lieutenant Nicolas Fenech quitte ses fonctions de commandant de la communauté de brigades Hirson-Aubenton, après quatre ans de bons et loyaux services. L’occasion de faire le point sur le travail accompli… Et sur ce qu’il reste à faire.

« À mon arrivée en 2010, j’ai pu voir à quel point la gendarmerie était bien intégrée dans son environnement. On a de bons rapports avec tout le monde, y compris avec les élus, se souvient le lieutenant en partance. J’ai tout de suite été mis dans le bain : mes premiers souvenirs marquants, cela a été les inondations, en septembre 2010 et en janvier 2011. Le but était de maintenir l’ordre public, le rayon d’action s’étendait dans toutes les communes des deux cantons. En quatre ans, il y a eu trois inondations, avec celle de novembre 2013 : l’Oise et le Gland ont débordé. En 2010, on a fait face aux manifestations chez les lycéens, aussi. Il n’y aucun temps de latence quand on est chef ! »

Il rappelle la façon dont la gendarmerie a travaillé ces dernières années : « Nous avons fait beaucoup de travail de prévention, notamment avec le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance », souligne le lieutenant. Il s’est agi, aussi, de « mieux appréhender le terrain »  : « Les gendarmes se sont dotés de vélos. C’est un moyen d’action supplémentaire qui permet plus de proximité, mais aussi de surprendre les délinquants dans des zones qui ne sont pas forcément accessibles », décrit le gendarme. Mais ce n’est pas tout : « On a aussi un dispositif selon lequel un gendarme en civil fait de la surveillance, tandis que d’autres en tenue officielle se tiennent prêts à intervenir. Et la participation citoyenne, soit l’action voisins vigilants, va être mise en place dans les communes des Trois-Rivières. » La bonne connaissance du terrain et de ses deux cantons, c’était aussi « faire sauter les frontières administratives »  : « Nous nous sommes déterminés selon les découpages naturels : cela correspond mieux aux mouvements de délinquance. »

62 % des délits élucidés en 2013

Plusieurs modus operandi, avec différents partenaires donc, pour lutter contre une délinquance locale « marquée par la détresse sociale », selon les termes de Nicolas Fenech. Une délinquance qui se caractérise par des atteintes aux biens, des violences volontaires et diverses escroqueries. La délinquance est plus marquée à Hirson qu’à Aubenton.

« Ce qui est mis en place contribuera à faire baisser le nombre de faits de délinquance. Il y a des choses en chantier, comme la vidéoprotection. Le diagnostic de sécurité a été présenté, en vue de mieux protéger la cité. Je regarderai toujours ce qui se passe à Hirson. »

On compte environ 1 500 interventions de la gendarmerie par an. L’an dernier, 62 % des délits ont été élucidés. Nicolas Fenech sera remplacé dans ses fonctions par Vanessa Luziole.

Source : L’Union

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