Trafic de cocaïne : la belle affaire des gendarmes assombrie par une escroquerie

Des gendarmes déguisés en avocats, une interpellation factice organisée à l’aéroport d’Orly, un titre de séjour obtenu sous un prétexte fallacieux, des escroqueries immobilières pouvant se chiffrer à plusieurs millions d’euros… Jusqu’où ont pu s’égarer deux enquêteurs de la section de recherche (SR) de la gendarmerie de Paris pour satisfaire la vénalité de leurs informateurs ?

Jeudi 17 mars, deux militaires de cette prestigieuse unité d’enquête ont été mis en examen pour complicité d’abus de confiance, de faux en écriture publique et d’usurpation de titre. Leurs deux informateurs dans une affaire de trafic de stupéfiants sont également mis en examen. Au gré des auditions menées par l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), dont Le Monde a pris connaissance, il apparaît que les indics, impatients d’être rémunérés pour leurs bons tuyaux, auraient été encouragés par leurs agents traitants à se livrer à des escroqueries immobilières.

Les relations entre le directeur d’enquête Eric T., le lieutenant Emmanuel B. et leurs sources avaient pourtant commencé de façon classique. Interpellés en 2010 dans une affaire d’escroquerie automobile, Hakim A. et Mohamed Z. se voient proposer un deal : la clémence des juges en échange de leur coopération.

Hakim et Mohamed sont ainsi recrutés, « tamponnés » selon le jargon. Ils doivent rapidement apporter des renseignements susceptibles de faire démarrer une enquête. C’est à ce moment-là qu’apparaît un trafic de stupéfiants. Le gendarme Emmanuel B. rapporte dans son audition…

Source : Le monde  (article payant)

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