SOUBELET a dit la vérité, il doit être exécuté.

A la suite d’un article paru sur le Blog LagrogneGend,  Profession-Gendarme est amené à la réflexion suivante :

Bien que le Gendarme, au sens générique du mot, soit un militaire soumis à un devoir de réserve, devoir de réserve non défini législativement, il y a de nombreuse années que l’on entend, de manière très vite étouffée, ce militaire se plaindre d’un manque de Liberté d’expression.

Mais qu’est-ce que la Liberté d’expression ?

En fait la Liberté d’expression « individuelle » n’est RIEN !

«Cause toujours mon lapin, tu es le seul à t‘exprimer et personne ne t’écoute et ne t’entend ».

La « Liberté d’expression » ne prend toute sa valeur qu’à partir du moment où elle est partagée et accessible à tous. Qu’elle soit collective. Ce n’est qu’à ce moment là et uniquement à ce moment là que «l’Expression » peut se voir attribuer du qualificatif de «Liberté». C’est à ce moment là que le «poids des mots» prend toute sa valeur et c’est seulement à ce moment là que le dialogue et la concertation deviennent possible

De tous les commentaires, exprimés ici, sur Profession-Gendarme, sur Armée-Média ou sur tout autre Site ou Blog, tentant de défendre cette Liberté d’expression, nous constatons que certains lecteurs, peut être à juste titre, se plaignent de certains officiers s’exprimant «librement» une fois la retraite arrivée.

Or dans le cas présent, le Général Soubelet, lui n’est pas à la retraite, mais bel et bien en activité. Certains esprits chagrins pourront rétorquer qu’il aurait pu s’exprimer bien avant, du temps où il était un jeune officier…

Mais soyons réaliste, pensez vous que si il s’était exprimé ainsi en tant que jeune lieutenant il serait parvenu au grade et aux fonctions acquises aujourd’hui ?  Pensez vous que ses propos auraient le même poids qu’aujourd’hui ?  Pensez vous qu’il serait parvenu à se faire entendre ?

 A mon avis je pense que non. 

 Aujourd’hui nous avons cette chance qu’un officier Général s’exprime sans langue de bois, qu’il dise ouvertement ce que beaucoup d’entre nous pensent, mais n’oseraient le dire ou ne pourraient le dire sans risques pour la carrière individuelle ou l’avancement…

Aussi je pense très sincèrement que le Général Soubelet, quelque soit sa carrière ou son grade actuel, doit être réellement soutenu par l’ensemble des militaires qu’il défend.

Bien qu’ayant un poids certain, les propos et la parole du Général ne pèseront dans la balance que dans la mesure où ceux-ci se révèleront être une « Expression collective »  qui de fait deviendront une  «Liberté d’Expression».

La route ou le chemin est tracé, nous avons maintenant un choix individuel à faire, soit rester dans le silence et l’anonymat, dans une position attentiste, ou participer à une citoyenneté future pleine et entière espérée par tous.

Ce n’est qu’une question de courage, de volonté et de responsabilité individuelle.

L’article de LagrogneGend :

SOUBLET a dit la vérité, il doit être exécuté.

Le Général Soubelet aurait du mentir à la commission  de lutte contre l’insécurité de l’assemblée nationale, c’est ce que je comprends des propos du ministre de l’Intérieur tenus à l’occasion des vœux de la Gendarmerie Nationale.
Désolé, ce n’est pas dans notre culture, Monsieur VALLS
Décidément ce ministre nous surprend de plus en plus, au point que l’on se demande si nous vivons dans une démocratie, ou si chaque jour nous devons attendre les appréciations, les sentiments, voire les lubies d’un ministre pour connaître la loi ou les règlements en vigueur.
La grande muette doit se taire, c’est entendu, mais qu’en est-il de la franchise d’un militaire entendu par une commission à l’assemblée nationale. Où doit aller la loyauté ?
La réponse est simple, à l’Etat.
Le militaire doit tout autant sa loyauté au pouvoir législatif qu’au pouvoir exécutif. Généralement, cela ne pose pas de problème, mais il semble bien que Manuel Valls vienne d’introduire une nouvelle notion qui ne va pas rendre les choses simples et surtout va encore accroître la méfiance du peuple envers nos gouvernants.
Le mensonge doit-il primer ? Désolé, nous ne savons pas faire.
Si j’en crois Manuel Valls, la prochaine fois qu’un responsable de la gendarmerie sera entendu par une commission de l’assemblée nationale, il ne devra pas dire les choses telles qu’elles sont, mais composer pour plaire à son ministre.
J’en veux pour preuve l’extrait de sa déclaration faite à l’occasion des vœux de la gendarmerie aujourd’hui 7 janvier 2014.
Entendu sur Europe 1 :
—— avec heu la garde des sceaux, nous avons souhaité tourner la page des débats et des polémiques stériles qui ont été entretenues. Opposer la justice aux forces de l’ordre est extrêmement contre productif. La garde des sceaux et moi-même, je veux le dire ici, travaillons dans le même esprit de confiance réciproque et je demande ici, à l’ensemble des forces de l’ordre de s’engager, de poursuivre le travail dans le même état d’esprit et vous comprendrez que je souligne ici avec force qu’aujourd’hui, je ne tolèrerai aucun manquement à cette ligne de conduite la loyauté et l’engagement sont des éléments tout à fait indispensables     Et je compte évidemment sur vous. ——-
Les choses sont claires, vous n’avez pas à rapporter aux députés le résultat de votre travail, vous ne devez pas leur communiquer les chiffres et données qui sont en votre possession sinon, c’est à moi que vous aurez affaire.
Je ne tolérerai aucun manquement à cette ligne de conduite.
Tout aussi clairement, les gendarmes ne peuvent faire connaître leur état d’esprit, sont interdit de toute communication. Le moral des gendarmes est devenu un secret d’Etat.
Va-t-on laisser, en 2014, la gendarmerie revenir au 19ème siècle, où on leur demandait même de rester célibataire pour qu’ils restent disponibles et où il leur fallait une autorisation pour se marier, car la fiancée devait avoir certains revenus pour que le dit pandore n’ait pas le souci d’élever une famille.
On a vu que le code de déontologie a interdit à tout gendarme d’utiliser Internet pour parler de son métier et cela c’est bien à Manuel Valls qu’on le doit. Une manie probablement de vouloir ainsi faire taire les gens qui le contredisent.
Cela peut aller loin ainsi.
Clairement et d’une mauvaise foi scandaleuse, le ministre interpelle le Général Soubelet comme s’il avait fait une communication à la presse.
Non le Général Soubelet a été entendu officiellement par une commission parlementaire qui fait une enquête sur la lutte contre l’insécurité.
C’est votre ami, le président et les membres de la commission qui ont décidé de la publicité de l’intervention du directeur de l’emploi de la Gendarmerie Nationale. Il reste des gens qui ont une haute considération des citoyens, il ne faut pas désespérer.
C’est à eux qu’il faut vous en prendre et leur dire que vous ne tolérerez aucun manquement. Mais vous leur ferez quoi au fait, rien. Il est plus facile de s’en prendre à un militaire qui dans tous les cas n’a fait que son devoir et est admiré pour cela par 100 000 gendarmes.
Ces gendarmes vous attendaient sur de sujets difficiles, mais vous avez reculé devant l’obstacle. Nous on compare simplement le courage entre deux hommes.
Ne négligez pas l’estime et la confiance que les Français ont en leur gendarmes.
A moins que tout cela soit beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît, je commence à avoir des doutes, en fait 
Source : LagrogneGend

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