Rochefort : un jeune gendarme prend les rênes de la compagnie

Renaud de Martin de Viviès est le nouveau commandant. Portrait de cet ancien de l’armée de terre.

Rochefort : un jeune gendarme prend les rênes de la compagnie

Le commandant est à la tête de 160 gendarmes. ©
Photo L. R.

«Rochefort, c’est le bon hasard des mutations », se réjouit Renaud de Martin de Viviès, 37 ans, nouveau commandant de la gendarmerie de Rochefort. En poste depuis le lundi 3 août, il succède au chef d’escadron Aurélien Ardillier, parti à Paris intégrer l’école de guerre. Il est resté trois ans à Rochefort.

Renaud de Martin de Viviés vient de l’Ariège, où il commandait l’escadron de gendarmerie mobile de Pamiers, depuis 2011. Ses missions le conduisent en Outre-Mer, en Guyane, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie.

Aujourd’hui à la tête de 160 gendarmes, la région et ses missions s’avèrent nouvelles. « Par les premiers contacts que j’ai eus, je trouve le territoire très attachant. » Le chef d’escadron met en avant les facettes multiples de son secteur, un vrai « challenge » pour lui. « La région a deux vies, été et hiver, et deux façades, terrestre et maritime, où les problématiques y sont spécifiques. » Le gendarme souhaite se focaliser sur la sécurité routière et la lutte contre l’atteinte au bien, dans « la droite lignée » de son prédécesseur.

Partisan du dispositif Voisins vigilants, où les habitants d’un même quartier veillent ensemble contre les cambriolages, Renaud de Martin de Viviès organisera des réunions d’information, à l’image du commandant Ardillier. « Certains vols sont commis en raison d’imprudence. Les gens peuvent oublier de fermer leur voiture, ils posent leur vélo sans l’attacher… » Il appelle les Charentais-Maritimes à faire preuve de vigilance et à « ne pas hésiter à appeler le 17 si quelque chose leur paraît louche ».

Des opérations extérieures

Originaire du Sud Ouest, entre les Landes, Montauban et Bayonne, il se sent tout de même plus Parisien. Ce Saint-Cyrien, passé par le lycée militaire dès 1996 et l’école spéciale militaire de 2000 à 2003, a choisi l’armée de terre. Plus particulièrement l’armée blindée cavalerie. Après un an de scolarité à Saumur, où il suit une formation pour le combat de char, il intègre le troisième régiment de hussards. Une brigade franco-allemande alors implantée à Immendingen, en Allemagne. Là, plusieurs opérations extérieures l’envoient au Sénégal, au Cap Vert et en Côte d’Ivoire.

En 2008, il est muté au premier régiment de chasseurs, à Verdun, avec lequel il effectue un déplacement au Kosovo. En 2010, il présente le concours de la gendarmerie et intègre, pendant un an, l’école des officiers de gendarmerie nationale, à Melun. Cette vocation, il ne la tient pas du cadre familial. « Je fais figure d’exception », indique-t-il. Passer de militaire à gendarme était le moyen, pour lui, « d’être au service direct et quotidien des Français », sans quitter l’armée.

Marié et père de six enfants, âgés de trois mois à 12 ans, il se définit comme un curieux. « J’ai un trait de personnalité qui fait que je m’intéresse à tout. » Comme son prédécesseur, le gendarme envisage l’école de guerre, sans toutefois se poser une date pour le passage de ce concours.

Source : Sud Ouest

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