Reuilly : gendarmerie menacée

Reuilly a été informé de la fermeture prochaine de sa gendarmerie. - Reuilly a été informé de la fermeture prochaine de sa gendarmerie.

Reuilly a été informé de la fermeture prochaine de sa gendarmerie.

Maire de Reuilly, Nadine Bellurot monte au créneau après avoir appris le projet de fermeture prochaine de la brigade territoriale de la commune. Celle de Bélâbre est aussi menacée.

 Elle tient la nouvelle du commandant de groupement de la gendarmerie de l’Indre. « Le colonel Lagrue est venu nous informer du projet de fermeture de la gendarmerie de Reuilly, le 6 juin. Il a officialisé cette décision devant les maires de l’Indre, le 13 juin », explique Nadine Bellurot, maire de Reuilly. Sitôt l’annonce officialisée, l’élue a pris sa plume pour écrire au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et demander des explications sur cette décision qu’elle juge « inacceptable » en cette « période de risques accrus ». Elle y voit une traduction du « désengagement continu des services de l’État des territoires ruraux, y compris en matière de sécurité ».

La brigade de Reuilly compte six gendarmes qui seraient, de ce fait, rapatriés à Issoudun. « Connaissant l’étendue du territoire couvert par les gendarmes d’Issoudun, une petite base arrière sur une commune rurale, en l’occurrence Reuilly, est indispensable. Leur présence physique est un maillon social et sécuritaire dans la vie de la commune. Personne ne peut croire qu’en retirant et en éloignant les effectifs de leurs lieux d’intervention, la sécurité sera mieux assurée ! »

«  Les risques du terrorisme  »

Nadine Bellurot réfute l’argument du faible taux d’activité de sa brigade pour justifier une fermeture. « La baisse des dépôts de plaintes a tout simplement découlé d’une réduction des plages horaires d’accueil du public à la gendarmerie contre laquelle j’avais d’ailleurs protesté en 2014, quand on me l’avait annoncée », rappelle la vice-présidente du conseil général qui met en avant « l’action de terrain nécessaire face à de nouvelles formes de délinquance comme les vols des matériels dans les entreprises agricoles ou artisanales, les cambriolages de maisons isolées ou le vol de cuivre sur les réseaux électriques de service public. Les risques liés au terrorisme ne sont pas absents non plus, puisqu’à Reuilly même, un individu radicalisé a été interpellé puis condamné ».
Dans son courrier au ministre, Nadine Bellurot demande de « réexaminer le projet de fermeture qui, s’il devait aboutir, serait une perte considérable pour la tranquillité publique à Reuilly et la sécurité de ses habitants ». « C’est une mauvaise décision pour de mauvaises raisons », tranche en aparté l’élue reuilloise qui dénonce une « gestion comptable de la sécurité ». Au passage, elle rappelle que « 150.000  € de travaux ont été effectués dans les locaux de la brigade depuis 2007. Et maintenant, on se retrouverait avec des bâtiments inoccupés ? Est-ce là une bonne utilisation des deniers publics ? »
La maire de Reuilly a envoyé une copie de son courrier au Premier ministre, Manuel Valls ; à Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales ainsi qu’aux parlementaires de l’Indre (les sénateurs, Louis Pinton et Jean-François Mayet ; la députée, Isabelle Bruneau).

à suivre

« J’ai également formulé auprès du ministère, une demande de fermeture pour la brigade de Belâbre, confie le colonel Lagrue. Elle compte six gendarmes et ces militaires demeureront sur notre département. Notre volonté étant de répartir de façon plus rationnelle tous les effectifs. » Souhaits qui devraient se concrétiser le 1er septembre.

Source : La Nouvelle République

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