La brigade de gendarmerie de La Mothe-Saint-Héray dissoute le 1er juillet

Dans les tuyaux depuis un an maintenant, la fermeture de la brigade de gendarmerie de La Mothe-Saint-Héray est désormais effective. - Dans les tuyaux depuis un an maintenant, la fermeture de la brigade de gendarmerie de La Mothe-Saint-Héray est désormais effective. - (Photo correspondant NR, Serge Heckly)

Dans les tuyaux depuis un an maintenant, la fermeture de la brigade de gendarmerie de La Mothe-Saint-Héray est désormais effective. – (Photo correspondant NR, Serge Heckly)

Le décision est tombée à la fin du mois de mai par arrêté du ministère de l’Intérieur : comprenant six gendarmes, la brigade de proximité de La Mothe-Saint-Héray fermera ses portes le vendredi 1er juillet prochain. Le maire de la commune, Alain Delage, et la député Delphine Batho réagissent dans un communiqué commun.

A la même époque l’an passé, elle était menacée de disparition. C’est désormais effectif, la décision ayant été annoncée le samedi 11 juin à la suite d’un arrêté du ministère de l’Intérieur en date du mardi 24 mai : la brigade de proximité de gendarmerie de La Mothe-Saint-Héray, forte de six militaires, sera dissoute officiellement le vendredi 1er juillet prochain.

Dans un communiqué commun, Alain Delage, le maire de La Mothe-Saint-Héray, et la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, réagissent :

Cette décision brutale, annoncée en catimini, est symptomatique d’un pouvoir central qui n’écoute pas. »

« Alors que ce projet de rattachement de la circonscription de La Mothe-Saint-Héray à la brigade territoriale de Saint-Maixent-l’École est annoncé depuis juillet 2015, nous avons depuis onze mois multiplié les démarches auprès du préfet et du ministre de l’Intérieur pour faire valoir nos arguments en faveur du maintien de la présence de la gendarmerie dans les communes rurales. »

Reçus par le cabinet du ministre de l’Intérieur

« Nous avions notamment été reçus le 7 mars dernier par le cabinet de Bernard Cazeneuve, poursuivent les deux élus. Nous n’avons pas obtenu le maintien de la brigade, mais des engagements précis ont été pris par oral et par écrit par le ministre :

  • Maintien intégral des effectifs au niveau actuel dans le cadre de cette réorganisation.
  • Nouveau modèle de proximité avec une présence accrue sur le terrain au profit de la population.
  • Patrouilles dédiées exclusivement aux communes de l’ancienne brigade de La Mothe-Saint-Héray en concertation avec les élus locaux par le biais d’une convention.
  • Mise en place d’une permanence de gendarmerie ouverte au public à La Mothe-Saint-Héray.
  • Recrutement d’un volontaire de service civique pour améliorer le lien entre la gendarmerie et les personnes isolées.
  • Prise en considération de l’impact de la fermeture de la brigade pour la commune de La Mothe-Saint-Héray qui louait les locaux à la gendarmerie. »

« Mis devant le fait accompli »

« A ce jour, ces engagements n’ont pas connu le moindre commencement de mise en œuvre, aucune convention n’a été conclue avec les élus locaux et nous sommes mis devant le fait accompli d’une décision de fermeture mise en œuvre de façon expéditive. »

Nous exigeons fermement que la sécurité de la population des communes rurales de l’ancienne brigade de La Mothe-Saint-Héray soit garantie et que les engagements pris soient tenus. C’est pourquoi nous avons demandé au commandant de groupement de la gendarmerie départementale l’organisation dans les meilleurs délais d’une réunion, présidée par Monsieur le Préfet, avec tous les maires concernés. »

Cette réunion se tiendra à la fin du mois. Joint ce jeudi matin, le lieutenant-colonel Olivier Barth, commandant le groupement de gendarmerie départementale des Deux-Sèvres, n’a pas souhaité faire de commentaire concernant cette décision.

Source : La Nouvelle République

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