RÉTRO 2016 – Les gendarmes de Joigny condamnés pour harcèlement et exclus de la gendarmerie nationale

« Dans la Grande Muette, le silence, c’est terminé »
Sauf que les propos rapportés à l’audience sont explicites: « ça te dit un plan à trois » ou encore « les Réunionnaises, elles sont chaudes, montre-moi ce que tu sais faire« . Le parquet requiert un an avec sursis pour les deux militaires. Le tribunal prononce une peine moins sévère, six et huit mois avec sursis. Mais l’essentiel est acquis estime Elodie Maumont: « c’est la reconnaissance officielle du statut de victime de ma cliente. Quel combat douloureux, long, mais aujourd’hui elle a été entendue. Je crois qu’aujourd’hui dans la Grande Muette c’est fini, le silence c’est terminé, la parole est libérée. Pour elle, c’est vraiment un moment important« .
Un message envoyé aux harceleurs
Un moment important pour l’armée en général, estime également Jacques Bessy, le président de l’Association de défense des droits des militaires.: « le tribunal a envoyé un message aux harceleurs multiples, nombreux, qui servent dans les armées et dans la gendarmerie. Lorsqu’il y a une mixité forte comme cela existe dans les armées, plus de 15% de personnel féminin et bien il y a une charte de bonne conduite qui doit exister« .
Le tribunal correctionnel de Paris a d’ailleurs interdit définitivement à l’un des condamnés d’exercer le métier de gendarme. Et huit mois après le procès, les deux militaires de Joigny (Yonne) sont effectivement radiés de la gendarmerie nationale. L’un d’eux a fait appel de cette décision.
Source : France Bleu
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