Pays de Quimperlé. Violences intrafamiliales : on s’organise

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Lundi 30 septembre, les référents contre les violences intrafamiliales (VIF) se sont réunis pour la journée annuelle de formation, dans les locaux de Quimperlé communauté.

Le réseau se développe pour trouver une synergie de compétences et apporter des réponses concrètes aux victimes.

Il y a quelques années, le personnel en mairie était parfois démuni face aux signaux d’alarme de victimes.

Danièle Kha, vice-présidente, Gilles Dauneau, directeur du Service prévention et information jeunesse et Murielle Le Rest, chargée de mission à l’égalité homme-femme et au service prévention pour les VIF de Quimperlé communauté, ont organisé la formation des référents. ET ce, avec des partenaires détenant les connaissances et les expériences utiles.

Des élus volontaires

Seize personnes, référents VIF, participaient à cette journée, dont six élus volontaires de Scaër, Saint-Thurien, Clohars-Carnoët, Mellac, Quimperlé et Quimperlé communauté, du personnel de mairie, des animateurs, le CCAS, le Chantier d’insertion.

Les référents ont pu rencontrer leurs interlocuteurs directs pour établir une proximité et mieux travailler ensemble. La disponibilité de l’association l’Abri côtier de Quimperlé, qui répond au téléphone 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, est une ressource importante sur le territoire.

Deux gendarmes de Quimperlé, une assistante sociale du Conseil départemental récemment détachée auprès de la gendarmerie pour permettre aux gendarmes d’apporter une réponse sociale aux victimes, étaient présents.

En situation de cas réels

L’association Agora Justice, qui sous-traite avec le Parquet toutes les questions judiciaires, l’association Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), le Centre intercommunal d’action social (CIAS) pour les questions de relogement en urgence, sont intervenus.

Pour leur permettre d’acquérir des réflexes, d’être réactives et de gagner du temps, les personnes venues pour se former étaient mises en situation dans des études de cas réels : un cas psychiatrique, un cas de récidive, un cas de migration-prostitution.

Elles apprenaient à prioriser leurs actions pour trouver les meilleures solutions en explorant le circuit des formateurs sur place. L’important étant de créer un réseau dynamique d’échanges qui pourra évoluer vers des cellules d’analyse de pratiques.

Les femmes s’informent

Le réseau des référents VIF est transversal, constitué de personnes, en formation ou qui transmettent l’information, motivées et constructives. Les situations sur le terrain apportent matière à réflexion juridique, sociale, psychologique, notamment pour les personnes isolées en campagne où les structures manquent.

On ne peut jamais prendre une décision à la place de la personne victime, sauf si elle est en danger de mort, car il faut respecter son autonomie et sa capacité d’agir. Mais il faut lui donner l’aide et les connaissances nécessaires pour rompre le cycle de la violence et l’orienter vers des personnes dont le métier peut l’aider.

Pour cela, le réseau accroît l’organigramme des professionnels impliqués. Beaucoup de partenaires viennent faire des permanences au Point d’accès au droit (PAAD). On constate de plus en plus que les femmes s’informent et entreprennent des démarches personnellement.

Les prochains rendez-vous

L’année prochaine, il y a aura de nouveaux élus qui se trouveront confrontés à ces problèmes. En début de mandat, un premier niveau d’information sera organisé avec le Procureur de la République et la Déléguée aux droits des femmes et tous les adjoints et les anciens formés seront invités.

Prochains rendez-vous : Actions de l’Abri côtier : dimanche 17 novembre 2019, chorale de femmes Bardak, de 10 h à 13 h, derrière les Halles de Quimperlé et le 24 novembre 2019, à 14 h 30, spectacle de théâtre « La cave », suivi d’un débat, salle Jean-Louis-Rolland à Rédéné. (Abri côtier : 06 34 62 20 50)

25 novembre 2019, Journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Le 13 décembre 2019, à 14 h : Conseil intercommunal de prévention de la délinquance, salle du Conseil communautaire, avec les maires des 16 communes, le Préfet, le Procureur de la République, la gendarmerie et les groupes de travail.

Source : Ouest-France

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