Pau : après avoir insulté les gendarmes, il s’énerve au tribunal

Pau : après avoir insulté les gendarmes, il s'énerve au tribunal
Le Palois de 29 ans s’est emporté à la barre du tribunal correctionnel de Pau, ce mardi.
PYP Marc Zirnheld

Un Palois de 29 ans s’est violemment emporté à la barre du tribunal, ce mardi, insultant le président qui venait de prononcer à son encontre une peine de deux mois de prison ferme.

Ce Palois de 29 ans se présente d’abord contrit à la barre du tribunal correctionnel de Pau. Sa voix est à peine audible. « Je tiens à présenter mes excuses aux personnes que j’ai maltraitées, insultées et menacées. » Le 25 août dernier, il a passé pas moins de six appels au 17, le numéro d’urgence du centre opérationnel de la gendarmerie. En sortant de chez lui, il aurait failli être renversé par une voiture. Il estime que les ralentisseurs ne sont pas efficaces. Et appelle donc le 17.

« J’ai cru ne pas être pris au sérieux. J’ai perdu tout contrôle. » Les injures pleuvent sur les gendarmes. Les menaces aussi. « Je vais te violer », répète-t-il à plusieurs reprises à l’adresse de la gendarme qui conservera le même ton calme au fil des appels malveillants. C’est qu’il a beaucoup bu, aussi. 1,52 g d’alcool dans le sang sera relevé après son interpellation.

Il souffre aussi de troubles de type bipolaire, diagnostiqués en 2013 et d’addictions massives à l’alcool, au cannabis et au poker en ligne.

« L’alcool me rend mauvais, concède-t-il. Je suis tombé dans la maladie alcoolique depuis l’âge de 19 ans. J’en ai 29 aujourd’hui. » Le président Marc Magnon relate un excès précédent et demande au prévenu de livrer sa version des faits. « C’était une altercation avec mes voisins. Je leur ai cassé les vitres et crevé les pneus. Quand les gendarmes sont arrivés, je les ai menacés avec une hachette et un couteau. Mais après, à l’arrivée, ça s’est bien passé. »

Il souffre aussi de troubles de type bipolaire, diagnostiqués en 2013 et d’addictions massives à l’alcool, au cannabis et au poker en ligne. Ce qui soulève pour son avocat la possibilité d’injonction de soins. « Les faits sont extrêmement graves, la défense le reconnaît. Mais il est sincère lorsqu’il présente ses excuses. »
Sauf qu’à l’énoncé de la peine, l’attitude du prévenu va changer du tout au tout. Le président a suivi les réquisitions du parquet : deux mois de prison avec mandat de dépôt. Le Palois éclate, fixant d’un regard noir le président du tribunal : « Tu peux comprendre, connard, que je ne veux pas retourner en prison ». Il est extrait de la salle d’audience par des policiers. Un coup résonne contre la porte. L’audience est suspendue.

Source : La République des Pyrénées

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *