Notre-Dame-des-Landes: Un homme grièvement blessé en ramassant une grenade

FAITS DIVERS Un jeune d’une vingtaine d’années aurait eu la main arrachée, ce mardi lors de heurts sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes…

960x614_affrontement-zad-15-avril-2018Affrontement sur la ZAD le 15 avril 2018. — C.Triballeau/AFP

Un homme a été grièvement blessé ce mardi en ramassant une grenade sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, a déclaré la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas. L’incident s’est produit lors de heurts avec des gendarmes en marge des travaux de déblaiement de squats, détruits en fin de semaine dernière lors de la deuxième salve d’expulsions.

Selon les premiers éléments de l’enquête, une cinquantaine d’opposants s’en sont pris aux gendarmes mobiles qui sécurisaient ces travaux. Pour se dégager, les forces de l’ordre ont répliqué par des jets de grenade «comme il est d’usage dans ce type d’opération» dans le but de «défendre leur intégrité physique», indique le ministère de l’Intérieur. C’est à ce moment-là qu’un homme d’une vingtaine d’années a eu la main arrachée en ramassant une grenade lacrymogène GLI-F4, selon une source proche du dossier. Son pronostic vital n’est pas engagé.

Transporté à l’hôpital

« Cet homme a été grièvement blessé à la main en ramassant une grenade et se trouve en cours d’évacuation vers un hôpital », a déclaré Sylvie Canovas, qui se rendait sur place. Les faits se sont déroulés à proximité du lieu-dit de la Chateigne, un des habitats précaires évacués par les gendarmes la semaine dernière.

Outre l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Saint-Nazaire et confiée à la section de recherches (SR) de Nantes, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a également été saisie «afin de préciser les circonstances de cette intervention».

Nouvelles barricades

Les travaux de déblaiement portaient mardi matin sur les sites de la Chateigne et la Vosgerie, deux habitats démantelés la semaine dernière, selon la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont dû dégager le chemin de Suez, qui était à nouveau jonché de barricades, pour accéder aux habitats démolis.

Dix «squats» ou lieux de vie ont été détruits ou évacués jeudi et vendredi dernier, après la destruction de 29 habitats début avril. Au total, 97 avaient été recensés sur la ZAD.

Source : 20 Minutes

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