Montagne: La gendarmerie ramène une partie des hommes coincés au sommet du pic du Midi

L'Observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, le 16 mai 2012

L’Observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, le 16 mai 2012 PASCAL PAVANI AFP

METEO – Sept hommes ont été ramenés dans la vallée, six autres attendent de pouvoir réparer le téléphérique qui a déraillé à cause des fortes chutes de neige…

Ils ne seront finalement que six sur les treize à passer une nouvelle nuit au sommet du Pic du Midi (Hautes Pyrénées). Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) a pu réaliser trois rotations par hélicoptère dimanche entre 16 h et 17 h 30, et ramener dans la vallée six astronomes amateurs et l’homme de ménage du site.

Coincés à 2 877 mètres d’altitude, sur le site du pic du Midi, ces hommes auraient dû redescendre il y a une semaine. Mais leur téléphérique a « déraillé ». Délesté brusquement d’une lourde neige, un câble est sorti des rails. La réparation ne peut se faire que par hélicoptère et les conditions météo n’étaient pas encore réunies avant l’opération de dimanche après-midi, réalisée à la demande de la préfecture des Hautes-Pyrénées.

Un espoir pour mercredi

Les six autres professionnels vont rester pour pouvoir réparer le téléphérique.  « La panne n’est pas compliquée à résoudre, nous espérons avoir une fenêtre météo favorable mercredi », indique Daniel Soucaze des Soucaze, le directeur du site pyrénéen. Un délai qui, en haut, est pris avec philosophie.

«Notre retour dépend à 100 % de la météo, ça nous apprend l’humilité face aux forces de la nature », confie Jean-Luc Cazaux, un technicien sécurité naufragé. Il était parti pour trois jours. Dimanche, pour « s’occuper l’esprit », il déneigeait les terrasses et s’attaquait aux congères de plus de 2 m.

Avec lui, il y a un technicien de télédiffusion et d’autres membres de l’équipe du Pic, le cuisinier notamment, dont les talents de pâtissier font merveille. Tous sont « rompus aux conditions hostiles ». Et, côté nourriture, la troupe peut tenir un siège.

Reste à entretenir le moral. Jean-Luc Cazaux a beau être « un amoureux inconditionnel du Pic », il concède quelques petits coups de blues. « Surtout quand j’ai mes enfants de 7 et 10 ans au téléphone », dit-il. Un des astronomes prisonniers des cimes a aussi raté la deuxième échographie de son épouse. Heureusement, les téléphones captent et la connexion Internet est parfaite.

source : 20 minutes

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