Mairieux: son garage automobile fermé par les gendarmes, il plaide la bonne foi

Un propriétaire en situation irrégulière, des salariés non déclarés et des cotisations sociales non réglées. Voilà les motifs qui ont poussé les gendarmes à fermer un garage automobile de la route de Mons à Mairieux. Le propriétaire assure tomber des nues. Il affirme que sa société était bien déclarée.


Ammar Rahal assure que son commerce était déclaré au registre des commerces et des sociétés du tribunal de Valenciennes. Photo Sami Belloumi. 

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Ammar Rahal assure que son commerce était déclaré au registre des commerces et des sociétés du tribunal de Valenciennes. Photo Sami Belloumi.

Depuis mardi, les clients du garage BBA Auto, niché au 58 de la route de Mons à Mairieux, trouvent porte close. Des sellés ont même été apposés sur la façade. Conséquence d’une descente de gendarmerie opérée le même jour dans le cadre d’une enquête visant le propriétaire de l’enseigne. La liste des griefs n’est pas à prendre à la légère. Selon le parquet d’Avesnes-sur-Helpe, l’enquête est ouverte pour travail dissimulé et dissimulation d’activité. « Le gérant est en situation irrégulière, nous l’avons signalé à la préfecture », indique Jean-Francis Créon, le procureur de la République.

De plus, de la main-d’œuvre aurait été employée par le patron mais sans être déclarée. Ni cotisations à l’URSAFF, encore moins aux impôts. Cette absence de charges aurait permis de proposer des prix défiants toute concurrence, au grand dam des autres garagistes du secteur. Et lorsque les clients passaient à la caisse, ils recevaient une facture loin d’être éditée dans les règles de l’art.

« Ma société est déclarée »

Les militaires ont sifflé la fin de la récréation. Le gérant a été interpellé au petit matin pour être placé en garde à vue. Au terme de douze heures d’auditions, cet homme habitant Maubeuge a été relâché avec une interdiction de rouvrir son commerce ou de récupérer son matériel. Aujourd’hui Ammar Rahal, c’est son nom, monte au créneau pour dénoncer selon lui une situation kafkaïenne. « Je ne comprends rien, tonne-t-il. Ma société est déclarée. » Pour preuve, le gérant brandit son Kbis, un document officiel prouvant son inscription au registre du commerce et des sociétés du tribunal de Valenciennes.

Algérien, Ammar Rahal le reconnaît, il n’a pas la nationalité française, tout juste une carte de séjour belge. « Mais si je n’avais pas le droit d’ouvrir en France pourquoi m’a-t-on laissé ? J’ai été enregistré, j’ai vu une comptable, on m’a reçu en mairie. J’ai commencé en novembre et cinq mois plus tard on vient me mettre en garde à vue. Qu’est-ce que c’est que ça ? » Et le patron de réfuter les accusations de travail dissimulé. « Je travaillais seul », jure-t-il.

L’enquête va désormais se poursuivre. Ammar Rahal s’est quant à lui rapproché d’un avocat maubeugeois pour mener la bataille. En attendant, l’activité de son garage est au point mort.

Source : La Voix du Nord

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