Magny-en-Vexin : la future gendarmerie retardée par un imbroglio administratif

Installés dans un bâtiment devenu vétuste, rue de Crosne, les gendarmes doivent déménager route de Mantes dans un nouveau complexe à 7,5 M€ . LP/Ma. P.

La nouvelle gendarmerie de Magny-en-Vexin sortira-t-elle un jour de terre route de Mantes ? Cet important projet lancé par la communauté de communes Vexin Val de Seine est aujourd’hui retardé. Le terrain sur lequel doit être construite la future caserne se retrouve en effet au cœur d’un incroyable imbroglio administratif. La mairie de Magny a cédé pour un euro symbolique la parcelle concernée à l’intercommunalité. « Lorsque nous avons voulu commencer les études de sol, nous nous sommes aperçus qu’en réalité la ville n’était pas vraiment propriétaire du terrain », assure Jean-François Renard, maire de Villers-en-Arthies et président de Vexin Val de Seine.

Le lot, situé à côté de la caserne des pompiers, avait déjà fait l’objet d’une cession en octobre 2003, à l’association les Templiers qui devait y aménager un centre d’aide par le travail. « Le projet n’a pas abouti dans les temps impartis, c’est-à-dire dans les cinq ans », explique le maire Jean-Pierre Muller (PS). La cession devient donc caduque et pour clarifier le dossier le conseil municipal a annulé toutes les délibérations prises ces dernières années à propos de cette parcelle. Problème, l’association des Templiers est aujourd’hui « injoignable ». Et la ville n’a d’autre solution que la « voie judiciaire » pour faire appliquer sa décision.

 

À cette situation s’ajoute une erreur dans la numérotation de la parcelle sur le cadastre. Méprise qui achève de compliquer l’affaire… Pour expliquer ces dysfonctionnements, le maire Jean-Pierre Muller pointe du doigt son ancien premier adjoint Jean-François Picault (NDLR : démis de ses fonctions l’été dernier), à l’époque « en responsabilité dans ces domaines ». Face à toutes des difficultés, l’élu répète qu’il fait le maximum pour sortir de l’impasse. « La nouvelle gendarmerie doit être construite au plus vite et à Magny parce que c’est l’intérêt de tous. » Jean-François Renard, lui, s’agace. « Nous avons mandaté un cabinet pour les premières études de construction. Nous avons déjà dépensé plus de 25 000 € pour quelque chose qui ne servira peut-être jamais si nous devons changer de terrain ! Sans parler du risque de perdre les subventions d’Etat si le projet prend trop de retard. » L’intercommunalité avait prévu de lancer le concours d’architecte en janvier pour un premier coup de pioche à la fin 2017.

Source :  leparisien.fr

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