Les trois syndicats de la police scientifique lancent un préavis de grève illimitée à partir de jeudi

« Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d’achat » mais « un statut dérogatoire de catégorie active », « en adéquation avec nos conditions d’emploi », annoncent les syndicats de la profession. On compte, en France, 2 500 agents de la police scientifique.

16722903Des agents de la police technique et scientifique (PTS), le 13 septembre 2018 à Ajaccio (Corse-du-Sud).  (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Ils veulent exprimer un « ras-le-bol » au sujet de leurs conditions de travail. Les trois syndicats de la police scientifique ont lancé un préavis de grève illimitée à partir du jeudi 27 décembre, a annoncé le syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat). Le mouvement de grève devait initialement débuter mercredi 26 décembre, mais il a été repoussé d’un jour.

« Les trois syndicats de notre profession » (Snipat, SNPPS, Snapatsi), « méprisés par notre administration et notre ministre de tutelle, ont décidé de former une intersyndicale » afin de lancer ce préavis de grève « au niveau national », a écrit le Snipat. La police technique et scientifique (PTS) compte quelque 2 500 fonctionnaires, selon ses syndicats.

« Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d’achat » mais « un statut dérogatoire de catégorie active« , « en adéquation avec nos conditions d’emploi« . Les agents de la police technique et scientifique ont aujourd’hui un statut « sédentaire », qui ne leur donne pas les mêmes droits. Le texte évoque, entre autres, des « risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique ». ll dénonce aussi des « astreintes et régimes horaires intenses », le problème de « l’exposition à des agents chimiques et/ou infectieux », ou encore l’« absence de formation self-défense, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles ». 

Une pétition lancée en parallèle

Les agents de la police technique et scientifique sont amenés à sortir de leurs laboratoires et à prendre des risques, de plus en plus souvent, explique notamment le Snipat. Certains ont, par exemple, été envoyés sur de nombreux barrages de « gilets jaunes » pour prendre des photos et relever les empreintes des casseurs. « De nombreux personnels de la police technique et scientifique sont victimes de violences physique ou morale : injures, intimidations, menaces, agressivité », précise le syndicat.

Les syndicalistes de la police scientifique ont également lancé une pétition sur change.org, qui comptait mardi plus de 2 700 signataires. Dans ce texte, ils tiennent à « rappeler que l’enquête judiciaire ne tient plus au simple aveu, comme cela a été le cas durant des siècles ». « La preuve juridique provient directement de l’élément matériel que l’on appelle la trace (traces biologiques, traces papillaires, micro-traces, traces numériques, traces odorantes, traces balistiques, etc) », insistent-ils.

Or, « c’est nous, fonctionnaires de la police technique et scientifique, qui apportons cette preuve irréfutable dans la manifestation de la vérité » et qui, « aujourd’hui, permettons d’élucider un tiers des affaires de la police nationale », rappellent les syndicalistes.

Source : France TV Info

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