Les gendarmes mettent fin à un trafic de main d’oeuvre

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Cette belle villa toulousaine fait partie des biens saisis./ DR Gendarmerie Nationale
Cette belle villa toulousaine fait partie des biens saisis./ DR Gendarmerie Nationale

Pour ne pas payer de charges sociales, des patrons du bâtiment installés à Toulouse et à Auch, croyaient avoir trouvé « l’idée du siècle » : ils avaient créé des agences d’intérim à l’étranger qui étaient exclusivement destinées à recruter des travailleurs détachés qu’ils assignaient à leurs chantiers en France. Cette petite combine leur aurait permis d’économiser « plus de 10 millions d’euros de charges sociales » selon la gendarmerie, mais après près d’un an d’enquête, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont arrêté les principaux suspects en novembre et décembre et d’autres personnes impliquées dans cette affaire voilà dix jours.

La semaine dernière, les gendarmes ont en effet démantelé cette bande organisée constituée de dix dirigeants d’entreprises du BTP, impliqués dans des faits de travail dissimulé, prêt illicite de main-d’œuvre et marchandage commis en bande organisée et mettant donc en cause plusieurs sociétés toulousaines et gersoises en lien avec des entreprises d’intérim étrangères, en Pologne et en Roumanie.

Cette bande était surveillée depuis juillet 2015 après des contrôles réalisées par les services de l’inspection du travail des départements de la Haute-Garonne et de la Haute-Vienne avec la saisine du Groupe national de veille d’appui et de contrôle (GNVAC). La section de recherches de Toulouse, en collaboration avec l’office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), la Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (CELTIF) du groupement de gendarmerie de Toulouse ont réuni les procédures et bouclé le dossier.

Une première opération s’était déroulée en 25 octobre avec l’interpellation de 7 suspects dans les départements de la Haute-Garonne et de la Drôme. Lors des perquisitions, des saisies patrimoniales avaient été faites à hauteur de 450 000 €, dont une maison d’habitation. Une commission rogatoire internationale a été exécutée en Roumanie où une femme, qui dirigeait une agence d’interim, a été arrêtée et emprisonnée. Un ancien avocat allemand a également été placé en garde à vue, mis en examen et incarcéré. Il a depuis été remis en liberté.

CLAIRE RAYNAUD

Source : La Dépêche

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