Le site «Zone téléchargement», fermé par les gendarmes, de retour en ligne

Le site «Zone téléchargement» mettait en accès libre films, musiques et jeux.(Capture d’écran/Gendarmerie Nationale.)
À peine fermé, le site «Zone téléchargement» est de nouveau en ligne ce mardi. Lundi, la gendarmerie nationale avait annoncé la fermeture du site de téléchargement illégal, l’un des plus populaires de France.Mardi après-midi, Zone téléchargement, qui comptabilisait en moyenne 3,7 millions de connexions par mois et 11 000 téléchargements par jour, était de nouveau accessible mais l’utilisateur ne pouvait pas télécharger de contenu suite à un problème technique.

«Nous ne sommes pas un hébergeur, mais un site de partage avec des liens directs», se sont défendus les responsables du site sur un compte Twitter créé mardi matin.

Zone Telechargement @zone_dl

Zone-Telechargement n’est pas un hébergeur mais un site de partage avec des liens directs.. Hadopi ne nous concerne pas

Lundi, sept personnes ont été interpellées, dont trois placées en garde à vue, selon une source proche du dossier en France. L’un des gardés à vue, soupçonné d’être le responsable de la gestion technique et informatique du site, résidait en Andorre où il a été interpellé et était entendu, a précisé la police andorrane dans un communiqué mardi en début d’après-midi.

Des véhicules saisis 

 

«Le second leader du groupe, responsable des finances de l’organisation et qui résidait dans la Principauté, est détenu sur le territoire français», poursuit le document. «Si les serveurs informatiques ne se trouvent pas en Andorre, la coordination technique avait lieu dans la Principauté, et de la même manière, les bénéfices économiques étaient déposés en Andorre, qui a gelé quelque 250 000 euros sur différents comptes bancaires.»

La police andorrane a annoncé avoir mené des perquisitions dans la localité de Escaldes-Engordany. Elle ont permis de saisir trois véhicules, dont deux de luxe, ainsi que 10 000 euros en liquide, selon la même source. «Les investigations sont en cours et pourraient mener à de nouvelles interpellations», explique la police. Le manque à gagner pour les ayants droit est chiffré à 75 millions d’euros.

Zone téléchargement : que risquent les éditeurs et les usagers du site ?

 


Zone téléchargement : que risquent les éditeurs… par leparisien

«On a fait chuter le Megaupload français»

 

L’enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie et par le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), avait été initiée par une plainte déposée à l’automne 2014 par l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) et la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem).

 

«On a fait chuter le Megaupload français», s’est félicité David el Sayegh, secrétaire général de la Sacem, faisant référence à la plateforme de téléchargement fermée en 2012. «Il s’agissait d’un site massif de téléchargement avec une ampleur commerciale très importante, il était indispensable pour nous d’agir et de faire respecter les droits d’auteurs.»

 

Plus de 2,5 millions de liens de téléchargements directs vers des oeuvres protégées étaient proposées sur le site, dont 1.500 albums, selon David el Sayegh. «Ces liens étaient protégés par un autre site lié, ‘Dl-protect.com’, contre des déréférencements de masse par des robots.»

 

«Les deux sites étaient tous deux monétisés, les régies publicitaires versaient les sommes récoltées sur des comptes offshore à Malte, à Chypre et au Belize», a-t-il poursuivi, ajoutant que les administrateurs «vivaient très bien de leur activité illicite puisqu’ils s’étaient acheté des voitures de luxe, des biens immobiliers et avaient fait des comptes épargne».

Source :   leparisien.fr

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