Le nouveau commandant de gendarmerie de Lunel : « Le terrain me manquait »

Le nouveau commandant de gendarmerie de Lunel : "Le terrain me manquait"
Le capitaine Antoine Garcia est en poste à la compagnie de Lunel depuis le 1er août.
DR
L e capitaine Antoine Garcia est le nouveau commandant de la compagnie de Lunel.

Le 5 octobre, le colonel Lettermann, commandant adjoint de la région Occitanie, vous confiera officiellement le commandement de la compagnie de Lunel. C’est un moment fort ?
La cérémonie militaire en elle-même est empreinte de formalisme, de solennité. On prend conscience de la mission, des enjeux qui sont alors les nôtres. C’est un moment qui vous appartient. Cette cérémonie marque aussi officiellement le début d’une nouvelle aventure, une remise en question de ce que l’on sait faire ou pas.

► Que représente pour vous ce poste de commandant de compagnie ?
C’est un poste clé. Dans la carrière d’un officier, c’est un but. Pour ma part, c’est aussi l’opportunité de rejoindre l’opérationnel.

190

Comme le nombre d’hommes et de femmes que commande le capitaine Antoine Garcia. La compagnie de Lunel est composée des brigades territoriales de Lunel, Mauguio, Castries, La Grande-Motte et Palavas-les-Flots, de la brigade de recherche et du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig).

► À Paris, vous venez de passer plusieurs années dans les bureaux. Lunel marque votre retour sur le terrain.
C’est la libération avant l’heure (sourires). A Nanterre, la mission était très intéressante. Le travail à l’international était une autre facette du métier qui change du quotidien. Mais j’ai perdu pendant ce temps-là le contact avec le terrain. Il me manquait énormément. Quand on m’a appris que je partais à Lunel, j’étais ravi.

► Dans quelles conditions vous êtes-vous retrouvé à Lunel ?
Je n’ai pas véritablement de réponse. C’est le rôle du gestionnaire qui est venu me chercher. J’avais demandé à partir. J’étais déjà dans les listings des candidats souhaitant changer d’affectation. Pourquoi moi et pas un autre ? Ça, je ne le sais pas. Avec mon expérience, j’étais probablement au bon endroit au bon moment.

► En poste depuis le 1er août, vous avez déjà pu vous faire une idée de votre nouvel environnement. Quelle est-elle ?
Je suis agréablement surpris par mes services et unités et par mes personnels. C’est une activité soutenue avec des événements quotidiens et un investissement de tous les instants même si on n’en entend pas tout le temps parler. Tout est toujours parfaitement géré. J’ai de bons chefs et de bonnes unités.

► Quelles sont les différences par rapport à vos précédentes expériences ? Lunel a-t-elle des spécificités ?
Ayant passé ces dernières années du temps dans les bureaux, je n’avais pas connu concrètement la menace terroriste. Quel que soit l’événement, elle est omniprésente. C’est une spécificité mais elle n’appartient pas qu’à Lunel, entendons-nous bien.

Lunel est spécifique par ses effectifs et par son volume. La population sur la compagnie dépasse les 120 000 habitants. Forcément, la délinquance suit le volume de la population. Après, il y a aussi la spécificité de l’aéroport. Il y a aussi la saison estivale et une grosse activité en juillet-août.

► Avez-vous une méthode ?
Je ne sais pas si c’est une méthode mais j’attache beaucoup d’importance au travail dans la sérénité. Quelles que soient les circonstances, il faut rester calme. Sans doute mes expériences passées m’ont-elles appris ça.

► Le calme est la qualité principale ?
Ça doit l’être même si je peux parfois m’emballer. Le chef doit l’être pour analyser la situation, répartir les ordres et prendre les bonnes décisions.

Le capitaine Garcia en bref

Âgé de 41 ans, le capitaine Antoine Garcia est originaire de Perpignan. Il a débuté sa carrière comme sous-officier en gendarmerie départementale, en 2000 à la brigade de Léguevin, dans la région toulousaine. Après avoir réussi le concours d’officier, il a été affecté en Haute-Savoie comme commandant de brigade, de 2007 à 2011.

Cap, ensuite, sur les Hautes-Alpes, comme commandant en second de la compagnie de Briançon, de 2011 à 2014. Depuis, il était à l’état-major de la Scopol (Section centrale de coopération opérationnelle de police) à Nanterre, un service interministériel en lien avec Europol et Interpol et qui gère toutes les demandes venant de l’étranger.

Source : Midi Libre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *