Le gendarme de Sillé-le-Guillaume Thomas Peresse prend son envol pour Orléans

Le gendarme Thomas Peresse quitte la brigade de Sillé-le-Guillaume pour intégrer l’unité des forces aériennes de la gendarmerie à Orléans. Rencontre.

Thomas Peresse fait désormais partie du personnel navigant de la Gendarmerie Nationale.

On sait que vous aimez beaucoup l’aviation, comment on atterrit à la gendarmerie ?

Tout en douceur. J’ai d’abord fait un bac Génie mécanique. Je me suis rendu compte que je n’étais pas fait pour être enfermé dans un bureau. Je ne voulais pas non plus avoir des horaires fixes. Arriver à 8 heures et partir à 17 heures m’aurait très vite agacé. Je voulais quelque chose qui bouge. La variété du métier du gendarme m’a d’autant plus intéressé que j’aime le contact et rendre service. Je suis entré au sein de la grande famille de la gendarmerie à l’âge de 19 ans. Je suis âgé aujourd’hui de 32. Je peux dire que la gendarmerie, c’est toute ma vie.

Pour résumer, j’ai fait l’école de sous-officiers au Mans en 2007-2008 et après 6 années de gendarmerie mobile à Verdun (2008-2014), je suis arrivé à la brigade de Sillé-le-Guillaume en 2014. Évidemment, comme tous les gendarmes qui sont passés par Sillé, j’ai beaucoup appris sous la houlette de l’adjudant-chef Frédéric Cateigne. C’est un excellent gendarme et un vrai meneur. C’est le chef qui vous tire vers le haut en somme, et ce, souvent avec passion et patience.

Vous quittez pourtant Sillé pour Orléans…

Quand on est gendarme, on est amené à bouger. C’est le métier qui veut ça. Quand j’étais gendarme mobile, j’ai participé en 2009 et 2013 à deux missions en Guyane pour traquer des orpailleurs. Je suis tombé sous le charme de ce type d’intervention par hélicoptère. Et comme j’ai un bac Génie mécanique, j’ai donc passé avec succès mon diplôme de mécanicien hélico cellule et moteur à lécole de Rochefort (Armée de l’Air), et ce, évidemment après une année d’étude (2016-2017). Aujourd’hui, j’ai un certificat technique niveau 1. Je suis muté à compter du 16 décembre, à Orléans dans une unité des forces aériennes de la gendarmerie (FAG).

L’intérêt d’être mécanicien hélico en gendarmerie est d’être personnel navigant. On fait partie intégrante de l’équipage. C’est vraiment super de travailler ainsi.

Quel est le moment le plus marquant de votre expérience à Sillé et que pensez-vous de l’activité à Sillé-le-Guillaume et sa région ?

L’activité est dense à Sillé-le-Guillaume. J’ai été marqué par de nombreux attouchements sexuels dans la région. J’ai constaté une certaine misère sociale. Le secteur est impacté par le chômage. Ceci explique peut-être cela.

Un autre fait qui m’a réellement touché ? J’ai dû intervenir dans le pays de la Champagne Conlinoise suite au décès d’un nourrisson d’un mois à cause d’une fausse route. C’est terrible de poser des questions aux parents dans des moments aussi douloureux pour eux. Mais notre travail nous oblige à ne rien négliger dans une enquête.

Source : Actu.fr

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