L’ancienne gendarmerie de Nieul va devenir un centre social

D’une superficie de 79 m, il va abriter un centre social, une salle de réunion pour les associations et les anciennes cellules de dégrisement serviront à stocker des objets. Aucun espace n’est donc perdu. - Photo Kévin Roman D’une superficie de 79 m, il va abriter un centre social, une salle de réunion pour les associations et les anciennes cellules de dégrisement serviront à stocker des objets. Aucun espace n’est donc perdu. – Photo Kévin Roman
À l’horizon 2017, le centre social de Nieul va déménager dans ses nouveaux locaux qui se situeront dans l’ancienne gendarmerie, réhabilitée par la mairie. Le projet soutenu par le conseil départemental devrait coûter à la commune 175.000 euros

C’est l’histoire d’une ancienne gendarmerie. Dans ces locaux, des gendarmes ont fait leurs permanences. Des personnes ont été interrogées. D’autres ont peut-être « visité » les cellules au sous-sol. Mais le temps passe et le bâtiment se fait vieux. La peinture commence à s’écailler et l’envie se fait forte du côté de la municipalité de donner à sa brigade un environnement meilleur pour assurer au mieux sa mission de protection des populations.

Une volonté de maintenir le patrimoine

Cette gendarmerie, c’est celle de Nieul. Elle a déménagé en 2014 pour s’installer rue des Vignes dans des locaux flambant neufs, laissant son ancienne caserne dans les mains de son propriétaire, la mairie. Et les anciens locaux de la rue du 8 mai 1945 ne sont pas restés vides bien longtemps. « Il y avait une envie de maintenir notre patrimoine immobilier », affirme Béatrice Tricard, la maire de Nieul.

Cette envie, elle se manifeste avec le futur chantier de réhabilitation de cette ancienne gendarmerie. Des travaux devraient commencer en 2016 pour accueillir, dans le début de l’année prochaine, le centre social.

« C’est une réflexion lancée au début de la première mandature en 2003, indique la première édile. À cette époque, l’école maternelle disposait de deux logements de fonction et un des appartements a été réhabilité pour accueillir le centre social qui était dispersé dans plusieurs locaux. On a voulu lui donner un lieu spécifique ».

Puis les évolutions ont amené la municipalité à se pencher sur de nouveaux locaux pour les trois personnes qui travaillent actuellement dans cette structure. Alors Béatrice Tricard, accompagnée de ses adjoints, Jacques Fiacre (chargé des travaux), Marie-Thérèse Auvinet (chargée des finances) et Catherine Casimir (chargée du social) ont lancé ce projet de réhabilitation.

Les logements de fonction remis en location

« On rend un service à la population de Nieul et des communes voisines comme Saint-Gence, Veyrac, Peyrilhac ou Saint-Jouvent », explique Béatrice Tricard.

Pour l’instant, le projet est donc en stand-by, la commune attendant la notification officielle de l’aide départementale. Le Conseil départemental compte participer à hauteur de 20.000 euros à ce projet, qui devrait coûter à la commune, la somme de 175.000 euros. Un investissement important qui montre une volonté de la mairie d’envoyer « un signal fort en conservant un service et une offre de proximité pour notre population ».

Bien que les travaux n’aient pas encore commencé, l’ancienne gendarmerie commence quand même à accueillir de nouveaux locataires. Plusieurs associations de la commune ont déjà pris possession des lieux (par exemple, l’ancien garage est désormais occupé par le Secours Populaire). Et surtout, les six logements qui servaient à loger les gendarmes de la brigade ont permis à six familles de s’installer sur la commune.

Des logements à Saint-JunienC’est un chantier d’un an qui a pris fin en novembre dernier. L’ancienne gendarmerie de Saint-Junien abrite désormais les locaux de l’office Saint-Junien Habitat et 17 logements locatifs sociaux.

La commune de Nieul a peut-être copié sur sa consœur de Saint-Junien, en voulant réhabiliter son ancienne gendarmerie. En effet, la cité gantière a lancé un grand chantier, il y a un an, pour transformer l’ancien batiment de sa gendarmerie. Un chantier de plus d’un million d’euros (1,7 million d’euros).

Désormais installée au niveau du Chemin des Gouttes, la brigade de gendarmerie de Saint-Junien a donc laissé la place dans les locaux du 61 ter, avenue d’Oradour-sur-Glane, au personnel de l’Office Saint-Junien Habitat.

17 logements locatifs sociauxDepuis novembre, les services administratifs et techniques de cette structure sont voisins et surtout travaillent dans un cadre de 1.200 mètres carrés séparés entre bureaux et ateliers.

Les anciens locaux administratifs des gendarmes ont été agrandis et abritent désormais une dizaine de bureaux, un hall d’accueil et une salle de réunion. Les services techniques, eux, ont trouvé place dans quatre nouveaux locaux, qui comprennent des vestiaires, des sanitaires et des douches.

Cette réhabilitation a permis également de mettre en location, 17 logements nés de la rénovation des anciens logements des gendarmes. T4, T3 et T2 ont pratiquement tous trouvé preneurs dans ce nouvel immeuble entièrement redesigné.

Fermetures pour le Dorat et à Saint-Mathieu ?

?L’annonce avait fait grand bruit en octobre dernier, lorsqu’un rapport de la commission de modernisation des services publics a annoncé la possible fermeture de deux brigades de gendarmerie en Haute-Vienne (Le Dorat et Saint-Mathieu).

Près de trois mois après, les questions sont toujours sans réponse. « J’ai reçu le nouveau préfet dernièrement, explique Bernard Magnin, le maire du Dorat. La réflexion est toujours en cours. Je n’ai toujours pas reçu de notification officielle donc rien n’est fait. Il faut encore attendre un peu ».

Kévin Roman

 

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