Justice sans moyens, délinquants dans la nature: Un général de gendarmerie brise le silence

En tant que commandant de la gendarmerie Outre-mer, le général Soubelet était venu à La Réunion en 2015

En tant que commandant de la gendarmerie Outre-mer, le général Soubelet

était venu à La Réunion en 2015

 

Inédit dans la gendarmerie. Un général de corps d’armée se livre dans un ouvrage qui fera date  dans les rangs des militaires. L’ancien numéro 3 de la gendarmerie nationale et actuel commandant de la gendarmerie Outre-mer, publie chez Plon ce jeudi 24 mars Tout ce qu’il ne faut pas dire et rompt ainsi avec le droit de réserve.

 » Le 18 décembre 2013, ma vie a basculé. Moi, Bertrand Soubelet, général de corps d’armée, directeur des Opérations et de l’Emploi de la gendarmerie, j’ai été écarté pour avoir dit la vérité : la sécurité dans notre pays n’est pas assurée comme elle le devrait, commence le haut gradé.

« Des coupables mieux considérés que les victimes »

Que s’est-il passé ? Au Palais-Bourbon, devant les députés, ce jour-là, j’ai expliqué, en toute franchise, les difficultés que rencontre la gendarmerie : six mille emplois supprimés, une procédure trop complexe, une justice sans moyens, des délinquants dans la nature malgré l’engagement des gendarmes et des magistrats, des coupables mieux considérés que les victimes. Pour avoir fait ce constat, le Premier ministre a demandé ma tête. »

« Je ne peux m’empêcher de penser aux attentats de janvier et au carnage de novembre 2015. C’est le résultat de plus de trente ans de mollesse dans la lutte contre l’insécurité. Des pressions ont été exercées sur moi pour me faire quitter la gendarmerie qui a été ma vie pendant trente-cinq ans. Désormais personne ne peut m’opposer un pseudo devoir de réserve. D’où ce livre », écrit-il en préface.

« Mon diagnostic est simple : la sécurité est l’affaire de tous. Il est temps de réagir, grand temps. Il y a urgence. Notre société est en danger. Jamais le danger n’a été aussi menaçant. Je ne fais pas de polémique, je ne roule pas pour un parti politique. Simplement, j’alerte. Parce que j’aime mon pays », se justifie Bertrand Soubelet qui apparaît en civil sur la couverture de son livre.

Source : Zinfos 974

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