Ils sont nombreux à vouloir habiter l’ancien casernement de gendarmerie

Cinq des six maisons de l’ancienne gendarmerie ont trouvé des locataires. Transformer le casernement en logements, une bonne opération financière.

Christophe Feutrie a racheté l'ancienne caserne de gendarmerie d'Albert pour en faire des logements. Une très bonne opération financière.

Christophe Feutrie a racheté l’ancienne caserne de gendarmerie d’Albert pour en faire des logements. Une très bonne opération financière.

Quatre des six maisons de l’ancienne gendarmerie sont occupées, une 5 e est réservée et des contacts sont pris pour la 6 e. Deux ans après le déménagement des militaires dans la nouvelle caserne, chemin croisé de la Justice, la vie a repris à l’angle des rues de la Libération et du Pont-Blanc.

À la grande joie du promoteur immobilier, Christophe Feutrie, de Lens, qui a racheté l’ensemble à l’État (coût de l’opération inconnu) : « Il ne se passe pas une semaine sans que j’aie un contact téléphonique, la demande est soutenue. À chaque fois, les travaux n’étaient pas terminés que les maisons étaient déjà affectées. »

Étrange en temps de crise ? Pas tant que ça, car l’ensemble immobilier jouit d’une bonne situation, ni trop près ni trop loin du centre-ville et surtout, qui dit ancienne gendarmerie dit espace sécurisé avec barrières et portail et donc tranquillité. L’ancien casernement passe pour une petite résidence privée avec les avantages sans les inconvénients, les loyers exorbitants. Christophe Feutrie loue chaque pavillon 720€ par mois. Grâce à une convention avec l’Agence nationale de l’habitat, ce montant peut même être ramené à 620€ après étude du dossier. Un loyer somme toute raisonnable pour un pavillon individuel en centre-ville. D’où l’affluence des demandes.

Des appartements

dans l’ancien accueil

Le promoteur l’avoue sans problème, il aurait pu relouer les six pavillons (d’une superficie de 109 et 117 m 2 , toutes avec un étage) sans faire de travaux. Mais en bon commerçant qu’il est, il explique qu’il souhaitait trouver des familles qui aient envie de rester, des travaux de reconfiguration lui semblaient donc indispensables. Pour moderniser les logements, les rendre plus fonctionnels en ajoutant des zones de rangement, et surtout, pour que les locataires n’aient pas le sentiment de vivre dans une ancienne gendarmerie, le promoteur a investi environ 40 000€ par maison.

La facture devrait s’alourdir. Après avoir livré les deux dernières maisons au printemps 2014, Christophe Feutrie réfléchira à l’aménagement de l’accueil de l’ancienne gendarmerie, ce bâtiment surélevé à l’entrée, resté en l’état. Le promoteur veut l’agrandir, du côté de la rue de la Libération pour en faire « quatre ou cinq » appartements de 80 à 100 m 2 . Une extension qui permettra là aussi de faire définitivement oublier l’ancien casernement.

À plus long terme, Christophe Feutrie n’exclut pas non plus de construire une 7 e maison, tout à droite quand on passe le portail, là où pousse actuellement la pelouse. Mais là encore, pas de planning, « il n’y a pas d’urgence ».

EMMANUELLE BOBINEAU

Source : Courrier Picard

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