Halte au Musée de la gendarmerie et du cinéma de Saint-Tropez

Le mythe de Saint-Tropez au cinéma est évoqué dans ce joli petit musée où l’on croisera les ombres de Louis de Funès, Roger Vadim ou Romy Schneider.

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© Jean-Louis Chaix, Ville de Saint-Tropez

Après le Musée de peinture de l’Annonciade et le Musée d’histoire maritime, la ville de Saint-Tropez abrite depuis le 26 juin un Musée de la gendarmerie et du cinéma, situé dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, dont la façade est souvent photographiée par les touristes, et qui servit de décor aux célèbres films tournés par Jean Girault avec Louis de Funès. Sans doute conscients qu’un musée consacré à cette seule référence de cinéma et à ce corps de métier aurait été un peu léger, les concepteurs du projet l’ont élargi à des artistes et des œuvres en relation avec la Provence et la Côte d’Azur et au mythe de Saint-Tropez dans la création cinématographique. La collection du musée comprend des acquisitions ou emprunts auprès de collectionneurs privés ou d’institutions telles que la Commission du Film du Var, la Cinémathèque française et l’Institut Lumière de Lyon. Les fans de la série des Gendarmes pourront voir relater l’histoire du corps de la gendarmerie à Saint-Tropez et du bâtiment, avec la reconstitution d’un bureau de gendarme des années 60… Et les inconditionnels de Louis de Funès se régaleront avec les témoignages, affiches, photos et extraits de la série de films qui avait débuté avec Le Gendarme de Saint-Tropez (1964).

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© Jean-Louis Chaix, Ville de Saint-Tropez

Même si le cinéma de Jean Girault n’est pas celui de Blake Edwards, le visiteur aura plaisir à retrouver les sympathiques Michel Galabru, Jean Lefebvre ou Christian Marin. On pourra cependant prêter davantage attention à l’espace « Mythe et réalité de Saint-Tropez à travers le cinéma » : le musée permet ainsi de saisir l’esprit d’une époque, notamment en rappelant la collaboration entre Brigitte Bardot et Roger Vadim (Et Dieu créa la femme, 1956), Françoise Sagan, Otto Preminger et Jean Seberg (Bonjour tristesse, 1958), ou encore Jacques Deray, Romy Schneider et Alain Delon (La Piscine, 1968). Notons qu’une exposition temporaire est consacrée au photographe Georges Dudognon qui a sillonné la Côte d’Azur de 1949 à 1966 : on appréciera ainsi le zoom sur des maîtres du 7e art ayant choisi la région comme source d’inspiration, de Jean Renoir à Jean-Luc Godard, et des documents rarissimes mettant en lumière des stars de la trempe d’Errol Flynn ou Catherine Deneuve, mais aussi les délicates et moins connues Pascale Audret ou Yvonne Furneaux. En résumé, cet agréable petit musée propose une balade élégante qui devrait séduire les Azuréens et les cinéphiles ou cinéphages en escapade dans la région.

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