Général Jacques Plays :  » De très bons résultats en termes de répression de la délinquance »

Le Général Jacques Plays a pris ses fonctions au 1er Août dernier comme n°1 de la gendarmerie dans l’île. Il succède au Général Thierry Cayet.

 

Un petit-déjeuner était organisé ce mardi matin à la Caserne Battesti, à Ajaccio. C’était pour le Général Plays l’occasion de se présenter et de dresser le bilan de l’été auprès des médias insulaires.

Interview


Le Général Jacques Flays, récemment nommé commandant de la légion de gendarmerie de Corse.
Le Général Jacques Flays, récemment nommé commandant de la légion de gendarmerie de Corse.

« Aujourd’hui qu’est ce qui vous préoccupe le plus ?

Il serait difficile de nier que la menace terroriste est au coeur de nos préoccupations, même si la Corse n’est pas plus menacée qu’un autre territoire. Nous nous devons d’apporter toute l’attention nécessaire aux manifestations qui sont organisées, dans les villages comme dans les villes, et également au cours d’un certain nombre d’événements particulier comme nous venons de le faire pour la rentrée scolaire. Nous devons montrer à la population que nous sommes à ses côtés, pour la protéger et la rassurer.

Quelle est la situation de la délinquance en Corse ?

La délinquance que l’on constate est d’une intensité très faible. Les statistiques montrent que la région est à un niveau de délinquance comparable aux départements les plus ruraux. Nous n’avons pas d’inquiétude en termes de délinquance aujourd’hui.

Notre travail doit consister à faire en sorte que cette délinquance ne se propage donc pas. Nous avons un certain nombre d’objectifs, en ce qui concerne notamment les trafics de drogues. Ces trafics engendrent eux-mêmes d’autres trafics et de la violence, qui seraient extrêmement perturbateurs pour la Corse, qui vit dans sa grande majorité  en paix. L’île a une réputation de délinquance fondée sur une petite frange de grande délinquance, mais celle-ci est – du moins dans sa partie visible – très atténuée par rapport à ce que l’on a pu connaître par le passé. Notre travail sera de faire en sorte qu’elle s’amenuise petit à petit. Nous continuerons à combattre ces phénomènes que certains considèrent mafieux, et que je ne considérerais simplement que comme de la délinquance de criminalité organisée.

Il y a aussi depuis peu un apaisement au niveau politique. Est-ce que votre travail s’en retrouve facilité ?

Absolument. Il est clair que le contexte politique n’a plus rien à voir avec ce que l’on a pu connaître par le passé. La fin de toute cette période d’attentats nous permet -ainsi qu’à toute la population corse je crois – de vivre de façon plus paisible. Cela nous permet aussi de nous consacrer à des missions prioritaires comme la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée. Nous avons aussi plus de liberté pour reprendre le contact avec la population, et dans les circonstances actuelles, je crois que c’est ce que les Corses attendent.

Une lutte contre la criminalité organisée qui progresserait donc selon vous ?

Oui, nous avons de très bons résultats en termes de répression de la délinquance. Chaque année, l’augmentation de la population en période estivale amène elle-aussi son flux de délinquance. En dehors de la problématique de la menace terroriste, nous avons pu constater à l’aune de cette saison un été calme, avec moins de violence et de petits trafics. Un été très satisfaisant donc pour ce qui nous concerne. »

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