Gendarmerie de Villefranche : le chantier va reprendre

Visite du chantier organisée par les dirigeants de la société Nephtys.
Visite du chantier organisée par les dirigeants de la société Nephtys. (PDS)

 

«Enfin!» Le maire Serge Roques était tout heureux hier matin, salle du conseil municipal, d’annoncer la bonne nouvelle. Route haute de Farrou, au Riol, le chantier de la future gendarmerie est de nouveau ouvert de façon officielle.

Accompagné par le sous- préfet Éric Suzanne, la députée Marie-Lou Marcel, le vice-président du conseil départemental André At, le capitaine Rodolphe Part et les responsables de la société paloise Nephtys, le premier magistrat de la ville, face à un auditoire composé de responsables d’entreprises et d’élus, est revenu sur «un véritable drame» vécu depuis l’arrêt des travaux en 2008.

«C’est un très grand soulagement de voir ce projet repartir de l’avant. Vingt entreprises dont quinze Aveyronnaises vont donc pouvoir s’atteler à poursuivre un projet qui a été quelque peu revu et corrigé par la SCI de Haut-Farrou. À l’arrivée, il y aura 6200 m² de surface bâtie entre les 59 logements et les bâtiments techniques. C’est un ensemble immobilier considérable et un véritable village où j’ai le sentiment que les gendarmes seront bien installés.»

Livraison est programmée pour septembre 2016 PDS

Livraison programmée pour septembre 2016

Le promoteur Patrick Holtzer est donc parvenu à surmonter les obstacles et à dénouer l’écheveau dans lequel était empêtré le projet depuis sept ans. «Après une multitude de procédures en appels, la famille Albespy a bien voulu nous vendre le terrain, a-t-il expliqué. En juillet dernier, les 38 personnes concernées ont donc signé l’acte de vente. À partir de là, tout était calé. Après, notre principale priorité était de reprendre les entreprises locales qui avaient lancé le chantier.»

L’état des lieux du site a été réalisé et certaines entreprises sont déjà à pied d’œuvre. «La livraison est programmée pour septembre 2016», a annoncé Patrick Holtzer ; ce dernier a ensuite invité tout ce petit monde à réaliser le tour du propriétaire. Quant à la caserne actuelle, domaniale, et au bâtiment de la place de la Liberté, communal, il faudra attendre encore un peu avant de savoir ce qu’ils abriteront.

Chronologie d’un projet lancé en septembre 2003

À l’heure où les policiers passent la main aux gendarmes en zone urbaine, l’idée d’une nouvelle caserne donne du grain à moudre aux nombreuses rumeurs, dont celle où un terrain aurait déjà été acheté à Farrou.

Nous sommes le 1er septembre 2003. Sept mois plus tard, dans son bilan, le capitaine en poste avance que deux terrains sont en vue, justement, à Farrou, et un troisième sur la route de Montauban.

En août 2004, la balance penche pour une parcelle à Farrou et lors d’un conseil municipal en octobre de la même année, il est acté qu’un terrain au Riol sera le futur emplacement de la gendarmerie. À l’automne 2006, la caserne de la place Louis-Fontanges (construite en 1962) retrouve une seconde jeunesse avec des travaux d’un montant de 320 000 euros financés par le ministère de la Défense, travaux actés bien avant le projet de la nouvelle gendarmerie. Ce dernier est présenté en grande pompe le 15 mars 2007.

Porté par le promoteur de Pau Montanéa Immobilier et la société d’architecture Capy-Joulia en tant que maître d’œuvre, il voit donc le jour après trois ans de mise en place; la livraison est programmée pour septembre 2008 comme l’annonce Claude Arcaute lors d’une visite du chantier en octobre. Mais, à cette date-là, la crise couve. Les entreprises ne sont plus payées par la société paloise et le chantier est donc à l’arrêt. Le maire Serge Roques propose même quelques semaines plus tard de racheter la partie administrative et technique du projet pour 2,3 M€, mettant en exergue notamment «une image catastrophique de notre ville et de la gendarmerie avec une friche comme ça à l’entrée» de la commune. Cela n’aboutira pas. Et le projet deviendra un vrai chantier juridique…

Source : Centre Presse

 

 

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