Gendarmerie. 57.000 smartphones à déployer

« C'est une véritable révolution numérique », explique Michaël Fumery, responsable de la mission numérique de la Gendarmerie nationale.
« C’est une véritable révolution numérique », explique Michaël Fumery, responsable de la mission numérique de la Gendarmerie nationale.

D’ici à la mi-décembre, 57.000 gendarmes vont être équipés de smartphones. Un véritable bureau ambulant qui va révolutionner l’exercice de leur métier.

Dans les semaines à venir, en cas de contrôle routier, préparez-vous à du nouveau. Après une expérimentation dans le Nord et en Bourgogne, le système Neogend va être déployé, en un trimestre, auprès de 57.000 gendarmes. Chacun de ces hommes et femmes sera désormais équipé d’un smartphone, véritable bureau mobile du gendarme.

Le premier service que pourra rendre ce smartphone est simple et efficace. Lors de tout contrôle, il suffira au gendarme de scanner la bande MRZ de votre carte d’identité (il s’agit de la bande inférieure de la carte) pour interroger à distance des fichiers tels que celui des personnes recherchées ou des permis de conduire.

Le système fonctionnera aussi avec les passeports et sera élargi à tous les titres d’identité. « C’est une véritable révolution numérique », explique Michaël Fumery, responsable de la mission numérique de la Gendarmerie nationale. « Le gendarme perdra moins de temps, le citoyen aussi. Là où nous avons expérimenté Neogend, nous avons multiplié par deux les contrôles. » Jusqu’à maintenant, les gendarmes devaient interroger chaque fichier individuellement. Cela pouvait prendre jusqu’à 15 minutes.

51 millions d’euros

 

Pour la gendarmerie, cette révolution numérique a un coût : 51 millions d’euros pour développer le système et acquérir 65.000 terminaux de marque Sony. Des portables identiques à celui de « Monsieur Tout-le-monde », utilisant les réseaux classiques de téléphonie ou celui qui est réservé à la gendarmerie.

L’usage de ces smartphones ne se limitera pas aux contrôles. « Avec ces appareils, les gendarmes vont pouvoir faire de la prise de notes, prendre des photos pour constituer des dossiers et même visualiser les maisons à surveiller dans le cadre de l’opération tranquillité-vacances », poursuit Michaël Fumery.

Géolocalisation et reconnaissance faciale

 

Et demain ? Les usages seront encore plus diversifiés : géolocalisation des gendarmes et de leur circuit de tournées pour visualiser les zones trop peu visitées, reconnaissance faciale, écriture automatique des constats d’intervention à partir de la voix du gendarme…

Ce programme Neogend a son équivalent au sein de la police, baptisé Neopol, lui aussi en cours de déploiement.

Source : Le Télégramme

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *