Fleury-Mérogis : un gardien condamné pour avoir introduit du cannabis en prison

7933146_7bc8daa4-dde7-11e8-9b9f-2bf8a3fb585e-1Le surveillant pénitentiaire introduisait le cannabis dans la maison d’arrêt en le mettant tout simplement dans la poche de son uniforme

Condamné à neuf mois de prison ferme, cet homme âgé de 32 ans ne pourra plus exercer dans la fonction publique.

Dans la poche de son uniforme d’agent pénitentiaire, à l’abri des regards et des soupçons. C’est là que le surveillant dissimulait le cannabis avant de passer les grilles de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis où il travaillait depuis juillet 2017.

Entendu mercredi au tribunal d’Evry, ce père de famille âgé de 32 ans a été condamné à neuf mois de prison ferme, sans mandat de dépôt. Il s’est également vu notifier une interdiction définitive d’exercer tout emploi dans la fonction publique.

Au cours de l’audience, l’ancien surveillant reconnaît trois transactions avec plusieurs détenus. Lors de la première, il fournit un téléphone et du cannabis à celui qui était chargé de garder le produit dans sa cellule et de le dealer en détention. Ce dernier a été condamné mercredi à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

En contrepartie de ce premier service, il doit toucher 200 €. La deuxième fois, il approvisionne un détenu de 100 g de cannabis et fournit plusieurs dizaines de grammes à un autre. Une troisième transaction se déroule quelques semaines plus tard. « En tout, j’ai dû fournir une dizaine de plaquettes et j’ai été rémunéré 1 000 € pour cela », indique-t-il. « Il minimise et change souvent de version », tacle le procureur.

« Je sais que ce que j’ai fait est très grave »

Invité à s’expliquer, l’ancien surveillant met notamment en avant une situation financière et personnelle très tendue. « J’ai craqué parce que ma mère à la Réunion était très malade, je traversais une période difficile au travail, sous pression, j’étais anémié, et je réalisais la construction de ma maison en parallèle, détaille-t-il. Je sais que ce que j’ai fait est très grave. »

L’avocat du personnel pénitentiaire pointe quant à lui les répercussions psychologiques qu’ont pu avoir sur son client les nombreux décès comptabilisés cette année à la prison de Fleury-Mérogis. « Il avait (…)

Lire la suite sur LeParisien.fr

Source : News Yahoo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *