«D’ici à 5 ans, la situation pourrait devenir irréversible». L’effrayant constat de Gérard Collomb sur l’insécurité.

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C’est un échange glaçant que l’hebdomadaire réputé de droite Valeurs Actuelles, a eu avec le désormais ex-ministre de l’Intérieur Gérard Collomb il y a quelques mois. L’ancien maire de Lyon évoque l’insécurité, l’immigration et le communautarisme.

Le bras droit d’Emmanuel Macron durant la dernière Présidentielle avait déjà marqué les esprits lors de son départ de la Place Beauvau, après un cafouillage de plusieurs jours entre l’Intérieur et l’Élysée. Le 3 octobre dernier, Gérard Collomb n’était pas passé par quatre chemins pour évoquer la situation sécuritaire de la France devant Édouard Philippe venu prendre le relai « par intérim ».

« La loi du plus fort » s’impose devant celle de la République dans certains quartiers avait lâché le ministre sortant dans son discours. « Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face » avait-il poursuivi, devant le Premier ministre Édouard Philippe, stoïque.

Dans son édition du 1er novembre, Valeurs Actuelles révèle un échange avec l’ex-ministre de l’Intérieur « en off », qui s’est tenu le 13 février dernier, lors d’un déplacement de l’ancien maire de Lyon à Orléans. Gérard Collomb s’est confié ce jour là à l’un des journalistes de l’hebdomadaire « en toute gravité », dans une antichambre de la préfecture du Loiret, alors qu’il était venu évoquer la nouvelle police de sécurité du quotidien.

Une « énorme » part de responsabilité de l’immigration selon le ministre

« Au fond du fond, demande-t-on, comment jugez-vous la situation sécuritaire en France? » lance d’abord le journaliste. « C’est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble… » rétorque Gérard Collomb.

Interrogé sur la « part de responsabilité de l’immigration », le ministre de l’Intérieur répond positivement : Elle est « énorme ». « C’est pour ça qu’avec Emmanuel Macron nous avons voulu faire changer la loi… ».

« Votre loi ne s’attaque qu’à l’immigration illégale. La légale permet de faire entrer plus de 200 000 personnes sur le territoire chaque année… » poursuit le journaliste. « C’est vrai. On fait étape par étape. Mais ça reste un problème… » répond Gérard Collomb qui affirme que nous n’avons « plus besoin d’immigration en France ».

« D’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible »

Nouvelle question : « Vous parliez du vivre-ensemble, tout à l’heure. Que se passe-t-il ? ». « Des communautés en France s’affrontent de plus en plus et ça devient très violent… » répond le ministre. « Que craignez-vous ? Une partition ? Une sécession ? ». « Oui, je pense à cela, c’est ce qui me préoccupe. » explique Gérard Collomb.

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« Je pense qu’il reste peu de temps »

Le ministre de l’Intérieur se montre également inquiétant sur l’avenir proche. « Combien de temps reste-t-il avant qu’il ne soit trop tard ? » poursuit le journaliste. « Je ne veux pas faire peur, mais je pense qu’il reste peu de temps. (…) C’est difficile à estimer, mais je
dirais que, d’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après… »
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Un constat pour le moins effrayant, qui a sans aucun doute eu un rôle dans la décision de Gérard Collomb de quitter précipitamment le navire, et ce malgré un premier refus d’Emmanuel Macron.

Source : Actu17.

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