Elan de solidarité pour retrouver le gendarme disparu à La Réunion

Mathieu Caizergues (en médaillon) n’a plus donné signe de vie depuis le soir du vendredi 23 juin.

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Un gendarme a disparu depuis dix jours à La Réunion alors qu’il participait à une randonnée. Malgré la mobilisation des pompiers et des militaires, l’espoir de le revoir vivant s’amenuise.

Après dix jours d’intenses recherches, le gendarme Mathieu Caizergues reste désespérément introuvable. Parti randonner dans le cirque de Mafate en compagnie d’un collègue gendarme et d’un ami, il n’a plus donné signe de vie depuis le soir du vendredi 23 juin. Le trio empruntait le sentier escarpé qui mène au piton Maïdo lorsque, arrivés au sommet, ses deux camarades ont constaté sa disparition.

 

Un peu plus tôt, le militaire de 25 ans avait envoyé par téléphone une photo à sa famille pour montrer qu’il s’était blessé à la tête en chutant, mais qu’il se sentait néanmoins en état de continuer. Un téléphone qui ne pourra être géolocalisé avec précision et dont la batterie s’épuisera durant la nuit.

 

Des chiens, un hélicoptère et des drones

 

D’importants moyens ont été déployés pour tenter de retrouver le gendarme affecté à l’escadron mobile de Saint-Amand, en mission pour trois mois à la Réunion. Les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), épaulés par des équipes cynophiles, ont arpenté les cinq kilomètres de ce sentier abrupt, avec près 1 000m de dénivelé positif. Au sol, ravines et surplombs sont inspectés par les hommes et les chiens tandis que, dans les airs, l’hélicoptère de la gendarmerie et des drones vidéo réalisent des heures et des heures de survol. «Le secteur présente une topographie extrême, en plus d’une végétation tropicale très dense par endroits», explique le major Francis Claudon, du PGHM de la Réunion.

 

 

Tout est tenté ou presque, avec l’envoi depuis la métropole d’un chien pisteur saint-hubert de la gendarmerie. Les secouristes ont même vérifié les indications fournies par des radiesthésistes équipés de pendules. Sans le moindre résultat.

 

Mobilisation générale

 

Les parents du jeune gendarme, arrivés en début de semaine dernière dans l’île, ont participé aussi aux recherches, diffusant des appels à témoins sur les réseaux sociaux et les radios locales.

 

«Il y a eu un grand élan de solidarité de la part des gendarmes comme de la population», précise un membre de l’état-major de la gendarmerie de la Réunion. «Des gendarmes sont venus sur leur temps de repos, les pompiers ont travaillé avec leurs chiens pisteurs. Mais, compte tenu du secteur, il était impossible d’organiser des battues sans mettre en danger d’autres personnes», précise cette source.

 

Alors qu’une trentaine de personnels ont été mobilisés quotidiennement pendant huit jours, le dispositif a été allégé depuis dimanche. Avec les heures, l’espoir de retrouver le gendarme vivant s’amenuise. Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte.

Source :  Le Parisien

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