Education nationale Une prof critique Emmanuel Macron et se retrouve convoquée au rectorat

Une professeure de Dijon a rendez-vous au rectorat de l’académie de Dijon jeudi pour s’expliquer sur une tribune au vitriol publiée dans la foulée de l’allocution d’Emmanuel Macron le 10 décembre dernier.

Le président de la République Emmanuel Macron, le 17 décembre 2018. LUDOVIC MARIN / AFP
Le président de la République Emmanuel Macron, le 17 décembre 2018. LUDOVIC MARIN / AFP

Une enseignante du lycée Le Castel de Dijon est convoquée jeudi après-midi par le rectorat de son secteur. La raison ? S’expliquer sur une tribune qu’elle a fait paraître sur le site Dijoncter, en réponse à l’allocution d’Emmanuel Macron, le 10 décembre dernier, révèle l’Humanité mardi. Dans ces lignes, cette professeure s’en prend frontalement au chef de l’Etat. « Emmanuel Macron est terne, Emmanuel Macron est vieux, Emmanuel Macron n’est pas un président. Emmanuel Macron est un commercial arrivé au pouvoir par le pouvoir des urnes funéraires. Ton bulletin de vote signe ta perte camarade », écrit Sophie Carrouge.

Une manifestation de soutien devant le rectorat

Dans un communiqué de presse, certains de ses collègues, des élèves et leurs parents annoncent qu’ils se réuniront devant le rectorat pour la soutenir. Ils dénoncent « une volonté de faire pression sur l’enseignante et de faire taire toute expression de contestation. Un tel contre-feu ne nous empêchera pas de nous mobiliser contre les réformes en cours ». Contacté par Le Parisien, le rectorat de l’académie de Dijon assure qu’elle ne sera pas sanctionnée. « Ses propos sortent de son obligation de réserve de fonctionnaire, on veut échanger avec elle sur ce sujet pour marquer le coup ».

Le quotidien rappelle que cette affaire intervient alors que certains syndicats de l’enseignement ont critiqué une disposition du projet de loi sur l’école de Jean-Michel Blanquer. Celle-ci prévoit en effet des sanctions envers les enseignants qui « chercheront à dénigrer auprès du public par des propos gravement mensongers ou diffamatoires leurs collègues et de manière générale l’institution scolaire ».

Source : La Voix du Nord

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *