École de gendarmerie : pour le chapiteau, il faudra patienter

Depuis le démontage du chapiteau de la Manu en décembre, l'école n'a plus de salle de spectacle. - Depuis le démontage du chapiteau de la Manu en décembre, l'école n'a plus de salle de spectacle. - (Photo d'archives)

Depuis le démontage du chapiteau de la Manu en décembre, l’école n’a plus de salle de spectacle. – (Photo d’archives)

L’école nationale de cirque espérait inaugurer son nouveau chapiteau – à l’ex-école de gendarmerie – avant l’été. Ça risque d’être trop juste.

Ce doit être le premier aménagement dans l’ancienne école de gendarmerie. Celui qui doit incarner la deuxième vie du site, racheté par la Ville en 2016. Oui mais voilà. Les Châtelleraudais vont devoir patienter encore un peu avant de voir s’élever le nouveau chapiteau bleu et blanc de l’École nationale de cirque (1).

Le spectacle des terminales dans la salle d’entraînement

L’école nationale de cirque a bien adressé, le 13 mars, une demande de permis de construire pour la réhabilitation de deux bâtiments (2) et l’installation d’un chapiteau de 800 m2. Mais elle n’a pas eu de retour à ce jour. « Ce projet nécessite des formalités administratives et réglementaires importantes, mais également de bien anticiper les enjeux techniques (préconisations en terme de sécurité, construction d’une chape, montage des gradins, aménagement des alentours…), commente la directrice Pascale Marcelino. Cela fait l’objet d’un engagement sans faille de l’agglo qui nous soutient depuis le début. Il est important de respecter ces temps-là afin d’assurer la pérennité de ces installations. »
Du coup, il apparaît « évident », dixit la directrice, que l’équipement ne sera pas opérationnel début juillet – comme c’était espéré – pour le spectacle de fin d’année des terminales, point fort de chaque fin d’année scolaire.
L’école avait anticipé ce risque dès le départ. L’une des pistes consistait à organiser les représentations (cinq en général) au Nouveau Théâtre. Finalement, elle a décidé d’organiser ce rendez-vous dans la grande salle d’entraînement, à la Manu. « Les élèves ont besoin de nombreux temps de répétitions, et que ces temps de répétitions aient lieu au même endroit que celui des représentations. Les autres solutions envisagées ne permettaient pas d’assurer ce confort-là aux élèves », justifie Pacale Marcelino.
Ce recours forcé n’est pas sans inconvénient. La salle d’entraînement – qui a déjà accueilli le spectacle des Premières début avril – ne peut accueillir que 200 spectateurs. Il risque donc d’y avoir beaucoup de déçus dans le public.
« Nous sommes conscients que cela demandera beaucoup d’adaptation aux élèves, à l’équipe et bien sûr au public », commente la directrice, qui assure que l’école « mettra toute son énergie pour que cela se déroule dans les meilleures conditions ».

(1) Il a déjà été acheté (d’occasion) au cirque Bouglione. (2) Pour y aménager des vestiaires, des sanitaires, une billetterie, du stockage de matériel…

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Des bâtiments  » inutiles  » bientôt démolis ?

Selon la première adjointe Maryse Lavrard, le comité de pilotage chargé de réfléchir à l’aménagement du site de l’ex école de gendarmerie doit se réunir en mai pour discuter des prochaines actions à engager. Il pourrait être décidé, lors de cette réunion, d’engager assez rapidement des démolitions de bâtiments jugés « inutiles », sans attendre le retour d’éventuels opérateurs privés. Ceci permettrait d’« aérer l’espace » et d’« aider des investisseurs potentiels à mieux se projeter », croit la Ville. Et Maryse Lavrard de préciser que si démolitions il y a, « cela ne concernera pas, a priori, les bâtiments «  historiques  » du site. Ceux-là, on veut les conserver ».

Anthony Floc’h

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