Condamné pour des viols à Brest, le pédophile avait des images pédo-pornographiques dans sa cellule

Condamné pour des viols à Brest, un pédophile vient d’écoper d’une peine supplémentaire pour détention d’images pédo-pornographiques dans sa cellule de prison.

Palais-de-justice-2-854x530La décision a été rendue au palais de justice de Nantes. (©Presspepper.)

Un pédophile a été condamné jeudi 6 juin 2019 à dix-huit mois de prison supplémentaires, après que l’administration pénitentiaire ait découvert des images pédo-pornographiques sur l’ordinateur qu’il était autorisé à détenir dans sa cellule de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime).

Patrick Mayali, 62 ans, purge en effet dix-huit ans de réclusion criminelle pour les viols de deux adolescents commis à Brest (Finistère) en 2002 et 2003. Il est à présent détenu à Nantes (Loire-Atlantique) «pour se rapprocher de (sa) sœur», qui habite Lannion (Côtes-d’Armor) et «préparer sa réinsertion» lors de sa libération, qui était jusqu’alors prévue en 2023.

Cet ancien « routier marginal » – qui avait déjà vingt-huit condamnations au casier judiciaire – a expliqué jeudi, au tribunal, qu’il avait en fait «acheté» ces images à un codétenu de Saint-Martin-de-Ré, grâce à «la revente d’alcool» illégale à laquelle il se livrait en prison : il avait, en effet, «reconstitué un alambic» dans sa cellule, à l’aide de briques de jus de fruits.

«Vous faisiez de l’alcool de fruits, on va dire ça… Mais aujourd’hui, on ne vous reproche pas d’avoir été un bouilleur de crûs illégal, mais d’avoir détenu des images pédo-pornographiques», l’a recadré, grinçante, la présidente du tribunal.

Il préparait une thèse sur la prison et la lutte contre la récidive

En attendant, cette nouvelle infraction a obligé le prévenu à «mettre en suspens» sa thèse sur La prison et la lutte contre la récidive : ses travaux se trouvaient sur l’ordinateur qui lui avait été confié à cette fin, et qui a été placé sous scellés. Le procureur de la République s’est exaspéré :

On a foi en l’être humain, on croit toujours que la personne est récupérable… Mais lui, au lieu de travailler utilement sur sa thèse universitaire, il a préféré retomber dans ses travers et ses anomalies.

Il avait donc réclamé trente mois de prison supplémentaires pour Patrick Mayali.

«C’est un dossier forcément pas banal… Mais il ne s’est pas servi de cet appareil pour récupérer les images : il les a achetées à un détenu», avait insisté Me Pierre Huriet, l’avocat du pédophile breton. «Cela a été attesté par un spécialiste qui a examiné son ordinateur : tous les ans, celui-ci a été investigué, il n’y a pas eu de connexions suspectes.»

Pour solliciter la clémence du tribunal correctionnel de Nantes, il avait également mis en avant le fait qu’un suivi socio-judiciaire de dix ans était d’ores et déjà prévu à la sortie de prison de son client.

Patrick Mayali ne récupérera au final pas son ordinateur : les juges ont prononcé la confiscation de l’appareil. Le prévenu a néanmoins fait savoir qu’il était en discussions avec le parquet pour récupérer au moins ses travaux de thèse.

GF (PressPepper)

Source : Actu.fr

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