Avoirs criminels : près de 500 millions d’euros saisis par la police et gendarmerie en 2016

Archives. Près de 500 millions d’euros d’avoirs criminels, dont de multiples voitures, ont été saisis sur les onze premiers mois de 2016.

(AFP/ ROBERT FRANCOIS.)

L’année 2016 a été marquée par une saisie record des avoirs criminels. Les services répressifs du ministère de l’intérieur ont ainsi récupéré pour 471,425 millions d’euros de biens.

Près de 500 millions d’euros d’avoirs criminels ont été saisis sur les onze premiers mois de 2016, un niveau jamais atteint, selon un bilan révélé vendredi par Le Figaro et France Inter.

 

De janvier à novembre 2016, les services répressifs du ministère de l’Intérieur ont saisi pour 471,425 millions d’euros de biens issus de la criminalité, en hausse de 3,9% par rapport à la même période de 2015. Les services de la gendarmerie ont ainsi saisi l’équivalent de 215,64 millions d’euros (+52% en en un an) et la police 255,78 millions d’euros (-18%). L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), créée en 2011 sous l’égide du ministère de la Justice, «a vu son activité quasiment doubler en quatre ans pour franchir la barre des 13.200 affaires en 2015», visant par exemple des immeubles, des comptes, des placements utilisés pour blanchir l’argent sale ou des liquidités à l’origine douteuse.

 

 

Confisquer le magot des délinquants

 

Cité dans Le Figaro, le sous-directeur de la police judiciaire, le général Jean-Pierre Michel, voit dans ces résultats «le fruit d’un investissement à long terme amorcé il y a dix ans avec un seul objectif: confisquer le magot» des délinquants. «Au départ, on identifiait bien les délinquants, mais pas le produit de leurs infractions. Or, il n’était pas acceptable de les envoyer en prison alors que des millions les attendaient à la sortie», renchérit le chef d’escadron Romain Stiffel, responsable de la cellule nationale d’avoirs criminels à la Direction générale de la gendarmerie. «L’important est de prouver que le crime profite de moins en moins» ajoute le général Jean-Pierre Michel.

 

A titre d’exemple, grâce à cette politique volontariste, les gendarmes ont récupéré lors de ces affaires pas moins de 800 véhicules, dont des fourgonnettes transformées en «sous-marins» de surveillance, des campings-cars discrets pour les filatures ou encore de gros 4X4 pour les interventions.

Source :   Leparisien.fr avec AFP

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