Armée : la France a un problème avec ses avions militaires

Florence Parly, ministre des Armées, souhaite que la flotte aéronautique soit mieux entretenue et passe moins de temps clouée au sol.

Un avion Mirage (illustration)

Un avion Mirage (illustration) Crédit : AFP / ECPAD
Les avions militaires français ne volent pas assez. Ce constat amer est dressé par Florence Parly, ministre des Armées. Cinq mois après son arrivée, elle s’attaque à cette situation devenue « très frustrante » au fil du temps. Sur les cinq dernières années, selon des chiffres évoqués par Les Échos, la flotte aéronautique affiche un taux de disponibilité de 44% en moyenne. Si le pourcentage est relevé par le taux de 80% pour les Rafale et Mirage 2000 en opérations extérieures, notamment au Proche-Orient, il révèle aussi une grande faiblesse pour les appareils situés en métropole.

« Mon but est de faire voler plus les avions, déclare notamment la ministre, citée par le journal économique. Alors que nous préparons la loi de programmation militaire qui va réclamer de justifier chaque investissement capacitaire dans les sept années à venir, le préalable est bien de faire voler le matériel déjà acquis ».

« Si je compare la situation actuelle du maintien en condition opérationnelle (MCO) de nos avions avec une voiture, c’est comme si, pour être sûre d’avoir une voiture tous les matins qui fonctionne, il fallait que j’en possède quatre. (…) Nous n’avons pas suffisamment d’avions pour pouvoir réaliser dans des conditions correctes l’entraînement et la formation de nos équipages », a-t-elle ajouté devant la presse,  lors d’un déplacement  sur la base aérienne d’Evreux.

Trop de contrats de maintenance

Le coût de l’heure de vol des certains appareils a flambé : dans le cas de l’hélicoptère Caracal, ce coût horaire est passé de « près de 19.000 euros en 2012 à 34.000 euros en 2016, soit une augmentation de 81 %, pour une activité stable et une disponibilité amputée d’un cinquième », a fait valoir la ministre. « Payer plus pour voler moins : ce n’est pas précisément une situation à laquelle je me résous », a tranché Florence Parly.

Face à la multiplication des contrats de maintenance (une trentaine pour le seul hélicoptère Tigre), Florence Parly souhaite donner plus de responsabilité à l’industriel fournisseur, qui « doit être responsabilisé de bout en bout ».  L’idée est de désigner « un industriel responsable de l’ensemble de l’organisation des tâches de tous ceux, PME, forces armées, qui peuvent intervenir sur un chantier de maintenance et ceci pour chaque type de flotte d’avion », a-t-elle précisé.

Source : RTL

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