Allô la gendarmerie ? Vous avez les résultats de foot ?

Les opérateurs du Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie reçoivent les appels d’urgence, qui n’en sont pas

Les gendarmes du “ 17 ” reçoivent parfois des appels déroutants ou insolites. Petite sélection des perles entendues pendant l’année par les opérateurs.

Les opérateurs du Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG), ceux qui répondent aux appels « 17 », en entendent de belles tout au long de l’année. Il leur faut faire preuve de patience, de diplomatie, de sang-froid, face à des interlocuteurs qui ne manquent parfois tout simplement pas d’air…

Les perles de la gendarmerie

Drogues info service. Une femme de Romorantin explique au gendarme au bout du fil qu’elle vient de donner 20 € à une personne qui devait lui ramener du « chichon ». Mais elle n’a jamais vu la couleur du cannabis et ses 20 € se sont « envolés ». Elle souhaitait le concours des forces de l’ordre… pour récupérer ses sous ou le produit illégal ?

Taxi. Une jeune femme de Romorantin se rend au théâtre à Lamotte-Beuvron avec des amis. Mais la soirée se passe mal, elle s’embrouille avec eux et décide donc de rentrer chez elle à pied. Mais le chemin est un peu trop long à son goût. Elle téléphone donc à la gendarmerie demandant qu’une patrouille la ramène chez elle !

Assistance TV. Un père de famille de Romorantin appelle les gendarmes un soir vers 20 h expliquant que son fils de 15 ans a débranché la livebox de la télévision après une dispute. Ses malheureux frères et sœurs ne peuvent donc plus regarder le petit écran, le père ne sachant pas réinstaller l’appareil. Ce dernier souhaite donc que les militaires interviennent pour que tout le monde puisse regarder la télé. L’histoire ne dit pas quel programme passait ce soir-là, peut-être « Les gendarmes et les extraterrestres ».

On refait le match. Un homme de Noyers-sur-Cher appelle la gendarmerie pour savoir les résultats des matchs de Ligue 1, car il ne les connaît pas.

Flagrant délit. Il est aux environs de minuit lorsqu’une vieille dame appelle la gendarmerie pour lui dire qu’elle voit une voiture stationnée dans un chemin de Lassay-sur-Croisne depuis une demi-heure, les phares allumés. En se rendant sur place, les forces de l’ordre ont découvert qu’il s’agissait en fait d’un couple en pleins ébats dans le véhicule et que, dans le feu de l’action, la jeune femme avait malencontreusement actionné les phares !

Bons baisers de Russie. Une dame de Thenay prend contact avec la gendarmerie un midi. Elle leur explique que son jeune voisin est paniqué, enfermé dans sa chambre car des cambrioleurs, qui parlent russe, viennent de s’introduire chez lui. Il s’avère en fait que c’est son frère qui est rentré à l’improviste et a allumé la télé…

Conseiller conjugal. Une femme de Pezou appelle le « 17 » pour signaler le vol des clés de sa voiture. L’opérateur l’interroge sur le véhicule, la dame explique qu’il est toujours devant elle. Elle indique alors que les clés ont été volées par son mari qui ne veut pas qu’elle conduise. Elle souhaite déposer plainte contre lui.

Bruit. Mécontent, un SDF de Romorantin appelle la gendarmerie. Il explique que ses « voisins », des locataires d’un appartement près de là où il s’est installé, font trop de bruit.

Héros ou pas. Un homme ressentant des courbatures après « avoir sauvé le monde » souhaite avoir un massage. Il est 23 h 30 quand il appelle un salon de Romorantin. L’établissement étant fermé, il entre à l’intérieur en brisant la porte.

La bonne touche. Une femme est assise devant la télé et veut regarder son programme sur la chaîne 17. Mais elle confond la télécommande avec son téléphone et tombe donc sur une opératrice du CORG. A qui elle déclare : « Mais vous n’êtes pas ma présentatrice télé ! »

repères

Le  » 17 « , un numéro d’urgence

▶ Hormis ces anecdotes insolites qui prêtent à sourire, il faut rappeler que le « 17 » reste un numéro d’urgence. Pensez que chaque appel injustifié peut retarder l’intervention des secours pour une personne réellement en détresse.
▶ La douzaine d’opérateurs qui tournent au CORG reçoit en moyenne environ 1.100 appels par semaine. Seul un tiers environ débouche sur une intervention des gendarmes.
▶ Parmi les appelants, il y a des « fidèles », ceux qui téléphonent régulièrement aux gendarmes, souvent la nuit, et sous l’emprise de l’alcool.
▶ La gendarmerie peut poursuivre les auteurs de coups de fil intempestifs, notamment quand les opérateurs sont victimes d’outrages ou de menaces réitérés, quand le canular représente une entrave au bon fonctionnement du système d’urgence ou quand il s’agit d’usurpation d’identité (des personnes se font parfois passer pour un gendarme et demande de passer un nom au fichier judiciaire, qui est en fait celui de l’appelant ou d’un proche, pour connaître sa « situation »).

Source : La Nouvelle République

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *