Agriculteurs et gendarmes s’organisent pour enrayer la recrudescence des vols

Les moutons sont une des cibles favorites des voleurs.

Les moutons sont une des cibles favorites des voleurs. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

Les deux parties vont mettre en place une plate-forme d’échange d’informations d’ici à la fin de l’année pour ralentir un phénomène qui se propage à l’ensemble des campagnes françaises.

 

Pour freiner la recrudescence des vols dans les campagnes, la FNSEA et la gendarmerie nationale viennent de décider la création d’un réseau commun de vigilance par Internet dans chaque département. «Il s’agit d’une plate-forme d’échanges d’informations et de vigilance que nous allons mettre en place d’ici à la fin de l’année en lien avec la gendarmerie, les assureurs et les fabricants de matériel, explique Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA en charge de ce dossier.

De simples faits divers, les vols sont devenus monnaie courante en milieu rural. «Nous devons mettre fin à cela car ces actes sont de plus en plus le fait de bandes organisées et de réseaux», déplore le syndicaliste qui est aussi agriculteur dans l’Aveyron. «Auparavant les forces de gendarmerie faisaient des tournées régulières dans nos fermes. Elles sont de moins en moins nombreuses sur le terrain et nous devons nous adapter aux moyens modernes d’informations».

Vols de légumes, fruits et tracteurs

En effet, les actes de malveillance se multiplient, ce qui a le don d’exaspérer les agriculteurs. «Nous avons lancé à la FNSEA un recensement des vols dans toutes nos fédérations départementales, indique Dominique Barrau. Nous ferons la compilation d’ici à la fin du mois d’octobre. Pour l’instant seules 21 d’entre elles nous ont répondu.» Cela va du dépeçage de moutons dans les champs, encore sept récemment en Seine-et-Marne, au vol d’ail, de fruits ou légumes, à celui plus volumineux de tracteurs.

Les agriculteurs de la FNSEA ont envoyé à la rentrée une lettre dans laquelle ils exprimaient leur ras-le-bol au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. «Nous lui avons fait trois propositions de site pour aller visiter des exploitations touchées par les vols. Nous attendons sa réponse. Cela devrait être une question de semaines. Nous profiterons de cette occasion pour lui donner notre plan d’actions que nous affinons actuellement.»

À la recherche de solutions, la FNSEA a rencontré, il y a une semaine, la Fédération française du bâtiment (FFB) pour s’inspirer des mesures que ses membres avaient prises pour stopper les vols d’engins et de matériaux sur les chantiers. «Lancée il y a trois ans, l’opération ras-le-vol de la FFB a porté ses fruits puisque ceux-ci ont nettement ralenti. Nous allons aussi envoyer à nos adhérents, comme la FFB l’avait fait à l’époque, une fiche dans laquelle on récapitule les mesures très concrètes à prendre comme celle de ne pas laisser les clefs sur le tracteur, de ranger le matériel plutôt que de laisser dans la cour…, autant d’actions de prévention qui contribueront à diminuer les malveillances», espère Dominique Barrau.

Source : Le Figaro

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