15 kilos de cannabis saisis dans un trafic organisé depuis la prison de Vivonne (86)
Deux détenus, condamnés à de nombreux reprises pour vente de stupéfiants, étaient à la tête d’un important trafic de résine de cannabis. Au total, 11 personnes ont été interpellées lors d’un vaste coup de filet organisé de concert par la police, la gendarmerie et le centre pénitentiaire de Vivonne.
© Police nationale L’impressionnante saisie de la police et de la gendarmerie : 15 kilos de cannabis et plus de 6000 euros en liquide.
Le procureur de la République, Michel Garrandaux, est apparu tout sourire face aux médias, dans les locaux du tribunal de grande instance de Poitiers : sur la table, quinze kilos de résine de cannabis. La fine fleur de la police et de la gendarmerie s’est rassemblée autour du magistrat pour célébrer le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants partant de la prison de Vivonne, ce mardi.
« Je souhaite mettre en exergue l’efficace et remarquable collaboration des services qui ont travaillé sur ce dossier », a d’abord tenu à souligner Michel Garrandaux, insistant sur « l’étroite » coopération entre la brigade des stupéfiants, la gendarmerie et le centre pénitentiaire de Vivonne.
En tout, onze individus ont été déférés devant le parquet et sont sur le point d’être présentés à un juge d’instruction. L’enquête ne fait que commencer : une information judiciaire a été ouverte pour trafic de stupéfiants, blanchiment de trafic de stupéfiants et entrée irrégulière de marchandises dans un établissement pénitentiaire.
Un complice parmi les prestataires de la prison
Au printemps dernier, les forces de l’ordre sont informées par un indicateur de l’existence d’un trafic de cannabis à destination des détenus de la prison de Vivonne. Deux prisonniers, tous deux originaires de Poitiers et condamnés à de multiples reprises pour la vente de stupéfiants, se trouvent à la tête d’un réseau oeuvrant derrière les barreaux. Ils s’appuyaient sur deux complices à l’extérieur de la prison.
La drogue est acheminée par l’intermédiaire d’un employé d’un prestataire du centre pénitentiaire. Cet homme âgé de 28 ans, agréé par l’administration pénitentiaire et donc sans passé judicaire, s’appuyait sur un grossiste de 26 ans. Ce jeune homme en charge de l’approvisionnement avait déjà condamné pour trafic de stupéfiants.
Les septs autres personnes interpelées avaient monté un réseau parallèle et s’étaient constituées une clientèle qui pourrait s’étendre sur plusieurs départements, indique une source proche du dossier.
Au total, plus de 6000 euros en liquide ont également été saisis par les enquêteurs.
Cette annonce du parquet pose plus de questions qu’elle n’apporte d’éléments. Pour l’instant, impossible d’en savoir plus sur la méthode employée par cet intermédiaire pour faire entrer les petites « savonnettes » de quelques dizaines de grammes au sein de l’établissement. Les contrôles appliqués à l’entrée sont-ils suffisants ? Faut-il penser à les renforcer ?
Le directeur de la prison de Vivonne a estimé qu’aucun dysfonctionnement n’avait été constaté à cette heure. Le procureur s’est quant à lui refusé à divulguer tout détail arguant qu’une instruction était ouverte. Le magistrat a par ailleurs indiqué qu’« au moment où l’on parle, aucun soupçon ne pèse sur un membre du personnel pénitentiaire ».
Source : FR3 Poitou-Charentes
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