1 an ferme pour le cambrioleur du patron de la gendarmerie

JUSTICE – Un homme de 24 ans a été condamné en comparution immédiate à 1 an de prison ferme pour vol avec infraction et en réunion. L’homme est bien connu de la justice pour avoir déjà 9 mentions à son casier judiciaire, dont une pour le vol et les violences qui ont entraîné la mort de papy Fat. Le propriétaire de maison qu’il avait cambriolé avec ses comparses est le commandant de la gendarmerie en Polynésie, le colonel Frédéric Boudier.

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Fait plutôt rare cet après-midi au tribunal de Papeete, les gendarmes escortant les 5 personnes présentées en comparution immédiate empêchaient la prise d’image à l’intérieur de la salle d’audience. Au rôle du jour, deux noms attirent l’attention des journalistes: celui d’une des personnes poursuivie pour le vol et les violences ayant entraîné la mort de papy Fat et celui du commandant de la gendarmerie. Les deux étant cités pour la même affaire.

Des cambrioleurs connus des services de police

Dans la journée du 25 septembre dernier le jeune homme de 24 ans, résident quartier Timiona à Titioro, aurait proposé à deux amis mineurs d’aller chercher des cocos dans la montagne surplombant leur quartier. Selon les deux mineurs, ce serait arrivé à la crête que le meneur aurait proposé d’aller « chasse » (voler NDLR) dans une des maisons situées de l’autre côté du versant, dans la résidence Vetea, à Pirae. Une version que le jeune homme de 24 ans réfute. Selon lui c’est le jeune garçon qui aurait proposé de cambrioler la maison, c’est d’ailleurs lui qui aurait crocheté la serrure d’une fenêtre pour permettre aux deux autres de s’introduire dans la maison.
Les malfrats auraient commencé par consommer la nourriture qu’ils ont trouvé dans la cuisine, puis auraient visité chaque pièce de la maison pour y prendre des objets de valeurs comme un ordinateur portable, une caméra Go Pro, des vêtements ou une guitare; et même des objets sans grande valeur marchande comme une bouilloire ou une raquette électrique.
Au retour des propriétaires, la maison était sans dessus-dessous. Les gendarmes ont été rapidement alerté, normal puisque le propriétaire de la maison se trouve être le commandant de la gendarmerie en Polynésie. Les voleurs ont été rapidement identifiés car ils avaient laissé des empreintes dans toute la maison et surtout parce que deux d’entre eux étaient bien connus des services de police. Les deux mineurs ont été appréhendés dans les jours qui ont suivi et une partie du butin a été restituée. Le troisième cambrioleur, le jeune homme de 24 ans a été retrouvé dissimulé sous le plancher d’une cabane à proximité de son domicile. Il savait qu’il risquait gros, s’il se faisait à nouveau arrêter.

Pas encore condamné dans l’affaire papy Fat

A l’audience le jeune homme tente de minimiser sa participation en évoquant que ce serait le garçon mineur qui l’aurait poussé à cambrioler une maison alors que lui voulait aller chercher des noix de coco dans la montagne. Des déclarations contre-dite par les éléments du dossier selon le juge et le procureur. En effet, le jeune homme avait préparé un sac à dos pour y mettre les objets qu’il allait dérober. Il a également fait un grand détour par le quartier Temauri Village à Titioro avant de débuter son ascension de la montagne; détour qui l’aurait nécessairement conduit au quartier Vetea à Pirae. Et de surcroît, il savait que la maison qu’il avait désigné pour le vol serait vide lors de leur visite car « il l’avait déjà repérée », selon le procureur de la République.
Pour le représentant du parquet, le prévenu est totalement immature et insouciant des conséquences de ses actes. Mais il en a conscience, car « il a cherché à échapper aux gendarmes en se cachant sous le plancher d’une cabane ». Il a déjà 9 mentions à son casier judiciaire bientôt 11, selon le procureur. Le jeune homme n’a pas encore été jugé dans l’affaire papy Fat. Mineur au moment des faits, l’audience du tribunal criminel pour enfant devait se tenir ce matin, mais à cause de l’audience de comparution immédiate et sa détention provisoire, il n’a pas pu y assister. Ce procès a été repoussé au mois de janvier 2019.
Pour l’affaire de vol avec effraction en réunion et en récidive, le procureur a requis 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis et mandat de dépôt. Il a finalement été condamné à 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt. Il devra également indemniser les victimes.
Ces dernières n’ont pas demandé le paiement de dommages et intérêts, juste le remboursement du matériel qui a été détruit soit  près de 260.000 francs CFP.

Source : TNTTV.pf

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