Violences du 13 juillet : au tribunal, dossiers bancals et peines légères…

Rueil-Malmaison, mardi 14 juillet. Plusieurs voitures ont été incendiées sur l’avenue de Fouilleuse et la rue Henri-Dunant, dans la nuit du 13 au 14 juillet.
Rueil-Malmaison, mardi 14 juillet. Plusieurs voitures ont été incendiées sur l’avenue de Fouilleuse et la rue Henri-Dunant, dans la nuit du 13 au 14 juillet. (LP/T.C.)
Une relaxe, une demande d’information, 3 mois de sursis et 120 heures de travaux d’intérêt général. C’est le bilan des quatre affaires jugées ce mercredi 15 juillet au tribunal de Nanterre concernant les incidents qui se sont produits dans les Hauts-de-Seine la nuit avant le 14 juillet.

« Dans l’ensemble de ces dossiers les personnes mises en cause ont profité des festivités pour commettre des infractions à l’encontre de policiers ou des gendarmes », résume le procureur Julie Couty.

C’est ce qui est arrivé à un policier, avenue Audra, à Colombes, en face de la cité des Musiciens. Mais celui qu’il a reconnu lui lancer un mortier contre sa voiture et qui s’est fait arrêter, a été relaxé. Ce seul témoignage (la vidéo surveillance n’a rien révélé) n’a pas suffi à convaincre le tribunal.

Cet autre dossier aussi semblait mal construit, puisque le tribunal a estimé qu’il n’avait pas assez d’éléments pour juger. Visages juvéniles, Loris, et Jeremy ont été arrêtés à Suresnes, à la Cité-jardin, tard dans la nuit. Un peu plus tôt, des policiers les avaient vus avec trois mineurs en train de lancer des mortiers. « J’ai deux cocktails Molotov, on va les niquer… », ont-ils entendu. Les deux prévenus affirment qu’il y a méprise. Suite aux dégradations sur les réverbères, le quartier était plongé dans le noir, ce qui accrédite leur thèse. Le juge a demandé que tous les policiers soient entendus et a renvoyé l’affaire au 30 septembre.

Walid et Chamseddine ont aussi été arrêtés cette nuit-là. Eux ont été vus à Asnières en train de jeter une bouteille remplie de cailloux vers un car de gendarmes mobiles. Cette fois la vidéo confirme les dires des policiers. Les prévenus reconnaissent les faits. Le premier nie avoir visé les gendarmes contrairement au deuxième qui n’avait pas « pensé que ça pouvait blesser quelqu’un ». En récidive légale, ils ont été condamnés à 3 mois de prison, sans mandat de dépôt.

Mohammed, 18 ans, a quant à lui, écopé d’une peine plus légère pour avoir tiré des mortiers sur les policiers, à Fontenay-aux-Roses : 120 heures de travaux d’intérêt général Il a indiqué qu’il lançait ces pétards dans un but festif…

Source : Le Parisien

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