Pas de vacances pour la gendarmerie

Pas de vacances pour la gendarmerie

Cinq des gendarmes réservistes qui renforcent la compagnie cet été.

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ar combien la population du Sarladais est-elle multipliée l’été ? Par 5, par 10 ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que l’activité de la gendarmerie est quantifiable. Les militaires réalisent de 30 à 40 % d’interventions de plus le jour, et 60 % de plus la nuit, à la belle saison. Le nombre d’accidents, de petits méfaits, mais aussi des manifestations nécessitant de la sécurité explose. Au grand regret du capitaine Jonathan Limonet, adjoint au commandement de la compagnie, l’effectif n’est évidemment pas multiplié d’autant.

110 militaires à l’année

Toutefois, les 110 hommes et femmes en poste à l’année ont vu arriver aux beaux jours 13 personnels supplémentaires répartis dans les brigades de la compagnie, dont le territoire va de Terrasson à Villefranche-du-Périgord. Ce qui importe pour le capitaine, ce n’est pas tant le nombre de renforts, mais leur qualité, leur expérience.

Le capitaine Limonet se réjouit donc de compter sur des gendarmes réservistes motivés et aguerris qui sont issus de trois veines : des retraités qui reviennent prêter main-forte avec leur parfaite connaissance du terrain et du fonctionnement du corps, des hommes et femmes du civil qui donnent de leurs congés pour venir en renfort avec leurs expériences qu’ils mettent au profit des missions quotidiennes des gendarmes et des jeunes étudiants motivés qui goûtent au métier avant d’embrasser la carrière.

Thomas Dubois, 19 ans, est de la dernière catégorie. Originaire de Saint-Laurent-sur-Manoire, avec un papa et un oncle gendarmes, il ne se voit pas d’autre avenir que dans cette branche. En BTS Négociation relation clientèle, il effectue sa quatrième mission de renfort, la deuxième à Sarlat. « C’est ce que je veux faire depuis tout petit, raconte-t-il. Je suis né dans le milieu de la gendarmerie et cela m’a toujours plu. C’est un métier d’action, de contact avec les gens. J’aimerais plus travailler sur les interventions, les manifestations, la gendarmerie mobile. » Thomas n’a pas endossé l’uniforme du jour au lendemain. Il a d’abord dû subir tout une batterie de tests d’aptitudes, tant psychologique, intellectuel que physique, ainsi qu’une formation de 15 jours au centre de Saint-Astier où il a appris les bases du métier, avec notamment le maniement de l’arme.

Le territoire se transforme

Aurélien Viau, 34 ans, est quant à lui issu de la sphère active civile. Chef du service départemental de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, il a intégré la réserve voici deux ans et vient renforcer la gendarmerie sur des jours de congés. « L’intérêt pour moi est de parfaire mes connaissances, m’inspirer de ce qui se fait dans la gendarmerie. J’ai aussi des qualifications qui peuvent apporter à la gendarmerie. J’ai un savoir-faire à faire valoir, notamment dans le domaine de la police l’environnement. »

« L’été, le territoire se transforme, explique le capitaine Limonet. Il n’y a pas de délinquance forte, mais des opérations de secours à la personne, des accidents de la route, des festivités qui mobilisent énormément. Pour les feux d’artifice du 14 juillet à Sarlat, il y avait 15 gendarmes mobilisés en plus de la police municipale. » Les militaires se projettent déjà sur un gros week-end, le premier d’août, où il y aura des bodegas à Cénac, Saint-Cyprien et à Sarlat, un meeting à Domme, un festival de musique à Gignac, une commune du Lot limitrophe avec le Sarladais. À côté de cela, ils doivent continuer d’assurer leurs missions quotidiennes de terrain telles que patrouilles, contrôles, surveillances des maisons inoccupées, etc.

Source : Sud-Ouest

 

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