Visite de Sarkozy dans l’Allier : les officiers de gendarmerie condamnés

Photo d'illustration(Thierry NICOLAS) / La Montagne - Tous droits réservés - NICOLAS Thierry

Photo d’illustration(Thierry NICOLAS) / La Montagne – Tous droits réservés – NICOLAS Thierry

Les deux officiers de gendarmerie poursuivis pour détention arbitraire d’un syndicaliste SUD, lors de la visite dans l’Allier du président Sarkozy en 2010, ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende.

Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a condamné, lundi, les deux officiers de gendarmerie en charge de la sécurité de la visite présidentielle de Nicolas Sarkozy, dans l’Allier, en 2010, à 4 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende. Le défenseur du colonel, Me Gilles-Jean Portejoie annonce d’ors et déjà son intention de faire appel.

Les deux officiers de gendarmerie étaient poursuivis pour détention arbitraire d’un syndicaliste SUD, lors de la visite dans l’Allier du président Sarkozy en 2010, devraient être fixés aujourd’hui sur leur sort.Frédéric Le Marrec, considéré « comme un potentiel perturbateur » avait dû rester quatre heures à la brigade du Mayet-de-Montagne. Durant les cinq heures de procès, le 15 mai, le tribunal clermontois, sous la présidence de Nadine Valiergue, a tenté de se forger une conviction sur les faits dont la toile de fond était de concilier maintien de l’ordre public et respect des libertés individuelles.La mauvaise appréciation de la menace et de la nature du trouble à l’ordre public a été soulignée. Les informations ont été exagérées par un gendarme « qui réglait des comptes personnels ». Curieusement, les débats se sont peu attardés sur l’instant où le syndicaliste a demandé à partir et où on le lui a déconseillé. La présidente glissant un ironique « vous savez bien que l’on notifie à la personne son droit de partir, pas l’inverse » à l’un des prévenus assurant que « Le Marrec pouvait partir ».Dans la salle, dominait alors le sentiment que le syndicaliste ne pouvait pas partir. C’est ce qu’a souligné Me Jean-Louis Borie. Allant dans ce sens, le procureur, Laure Lehugeur, a requis quatre mois de prison avec sursis et 1.000? € d’amende.

Plaidant la relaxe, l’avocat du colonel, Me Gilles-Jean Portejoie, et celui du capitaine, Me Jean-Louis Deschamps, conseil du capitaine, arguaient qu’il était impossible, en droit, de qualifier un acte de coercition.

Source : La Montagne

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