Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a renvoyé à plus tard d’éventuelles nouvelles mesures sanctionnant davantage les violences contre les forces de l’ordre, à l’issue d’une rencontre mercredi avec les syndicats policiers.
Dix jours après l’agression violente de deux fonctionnaires à Champigny-sur-Marne, le ministre avait organisé cette rencontre Place Beauvau pour tenter d’apaiser la colère grandissante des représentants policiers.
Les syndicats réclament des mesures concrètes
« Le ministre travaille avec la Garde des Sceaux et ne ferme aucune porte à des évolutions législatives qui pourraient conduire à deux objectifs : la célérité de la réponse et la sévérité de la peine », a détaillé devant la presse le directeur général de la police nationale (DGPN), Eric Morvan, qui a assisté à la rencontre aux côtés notamment du préfet de police de Paris, Michel Delpuech.
Interrogés à l’issue de la réunion, les responsables des principaux syndicats de gardiens de la paix ont de nouveau demandé au gouvernement des mesures concrètes pour renforcer la répression pénale contre les auteurs de violences sur les forces de l’ordre. Ils ont également souhaité davantage d’implication de l’exécutif dans ce dossier.
« Nous avons regretté que la ministre de la Justice ne soit pas présente car pour diminuer la délinquance, il faut que la chaîne pénale fonctionne », a souligné Frédéric Lagache, numéro 2 du syndicat Alliance qui s’est dit « déçu et en colère ». « Nous attendons que la ministre de la Justice s’implique et si tel n’était pas le cas, nous demanderons au président de la République de le faire », a-t-il ajouté.
« Cette réunion n’a rien formalisé. C’est un dossier qui doit être piloté par le Premier ministre. Il faut changer de braquet », a relevé le secrétaire général de l’Unsa-Police, Philippe Capon.
3 000 policiers sont blessés en mission suite à une agression, a rappelé le ministère dans son communiqué.
Source : Ouest-France
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