Vidéo Un poli­cier s’en prend à Hollande et Valls en public !

Lors de la jour­née de mani­fes­ta­tion en hommage aux poli­ciers tués à Magnan­ville qui a eu lieu ce samedi à Paris, un homme a souhaité prendre la parole.

Il s’ap­pelle Sébas­tien Jalla­mion. Présent lors de la mani­fes­ta­tion en hommage aux deux poli­ciers tués à Magnan­ville (Yvelines) qui se dérou­lait à Paris ce samedi 18 juin, le discours de cet homme n’est pas passé inaperçu. Il a commencé par se présen­ter : « Je suis fonc­tion­naire de police, ce qui signi­fie qu’en parlant devant vous, je commets un acte de résis­tance car je suis astreint à une obli­ga­tion de réserve ». S’il a décidé de parler aujourd’­hui, c’est pour lui mais surtout pour ses collègues poli­ciers. « Cet acte de résis­tance, je voudrais le dédier à mes collègues et c’est en leur nom que je vais prendre la parole, à ceux qui ne l’ont pas et qui sont aujourd’­hui meur­tris » pour­suit-il. Avant d’ajou­ter : « Meur­tris non seule­ment par le drame qui s’est déroulé le 13 au soir et qui a touché deux d’entre nous dans ce qu’il avait de plus précieux (…) leur domi­cile fami­lial ». À travers son discours poli­tique, l’homme qui a déjà été condamné pour des propos isla­mo­phobes, a bien un message à faire passer. Il prend la parole aux noms de ses collègues qui sont « sur tous les fronts » comme il l’af­firme, « sur le front de l’im­mi­gra­tion clan­des­tine à Calais » mais aussi « sur le front des violences urbaines qui sont mal gérées par notre exécu­tif qui ne donne pas les ordres néces­saires pour inter­pel­ler ceux que nous avons parfai­te­ment iden­ti­fiés ».

Il fustige Sarkozy et Hollande

Dans son discours, Sébas­tien Jalla­mion ne se montre pas tendre avec les poli­tiques. Avec Nico­las Sarkozy d’abord, à qui il reproche d’avoir supprimé beau­coup trop de postes. Il s’ap­puie d’ailleurs sur des chiffres précis : « Ce sont 12 500 poli­ciers et gendarmes qui ont été suppri­més ». Le fonc­tion­naire de police évoque aussi les « sous-effec­tifs » et déplore la situa­tion actuelle des gardiens de la paix. « Ces postes n’ont toujours pas été compen­sés alors que l’aug­men­ta­tion de l’ac­ti­vité poli­cière ne cesse de peser sur l’ac­ti­vité de mes collègues qui se retrouvent jusqu’à deux, trois cents dossiers par fonc­tion­naire. C’est ingé­rable ».

Selon Sébas­tien Jalla­mion, il y a des respon­sables à cette situa­tion de crise : « Ce sont celles et ceux qui ont voté socia­liste, ces gens-là ne sont pas arri­vés au pouvoir par un coup d’état » déclare-t-il. Le fonc­tion­naire de police ne lâche rien : « Je réitère l’ap­pel à la résis­tance que j’ai lancé à l’en­semble de mes collègues, je les appelle à faire la même chose que moi, à se dépar­tir de leur obli­ga­tion de réserve de manière à infor­mer la popu­la­tion car ce sont eux les élec­teurs qui peuvent mettre à notre tête un exécu­tif qui tient la route ! ».

La menace terro­riste

Si sa prise de parole a duré moins de quatre minutes, le poli­cier a tout de même eu le temps d’abor­der plusieurs thèmes qu’il juge fonda­men­taux. La ques­tion du terro­risme en fait partie. Le ton monte lorsqu’il parle de Larossi Abballa. « Que faisait-il dehors ? » s’in­ter­roge-t-il. Il ajoute : « Cet indi­vidu qui a été géré par l’an­cien juge anti­ter­ro­riste Marc Trévi­dic (…) avait été clai­re­ment iden­ti­fié comme quelqu’un d’im­pré­vi­sible. Il était surveillé, il faisait l’objet d’une fiche S. Comment se fait-il que l’on n’ait pas pu l’em­pê­cher de passer à l’acte ? C’est complè­te­ment scan­da­leux ». Il va même plus loin et fait passer un nouveau message aux poli­tiques : « Des Larossi Abballa, il y en a 4 000 sur le terri­toire, prêts à passer à l’acte d’un claque­ment de doigt ». De son côté, il assure à l’opinion publique que les forces de l’ordre ont « les moyens » de les proté­ger. Son discours d’aujourd’­hui a été salué par les inter­nautes, qui pour la grande majo­rité, le soutiennent.

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